L’abandon des cadavres préoccupe le gouverneur de la région de l’Ouest

• Awa Fonka Augustine dénonce des cas répétitifs d’abandon de corps

• Des cas de pendaison et un nombre croissant des cas de vindicte populaire

• Les départements de la Menoua et des Bamboutos sont en tête de liste

La région de l’Ouest au Cameroun vit une situation étrange d’abandon des corps dans les morgues. « des cas répétitifs d’abandon de corps très souvent non identifiés, des cas de pendaison et un nombre croissant des cas de vindicte populaire », a écrit Awa Fonka Augustine le gouverneur de la région de l’Ouest ce 10 mars, dans un communiqué de presse. Il s’agit très souvent de cas de corps abandonnés dont la plupart sont découverts dans un état de putréfaction avancée et des cas de pendaison devenus récurrents dans ces départements, fait-il savoir.

Les départements de la Menoua et des Bamboutos sont ceux où les autorités enregistrent le plus grand nombre de ces découvertes macabres.

C’est pour cela que le gouverneur appelle les populations « à faire plus que par le passé preuve d’humanisme et de solidarité par un encadrement, un suivi affectif et médical de leurs proches dont la détresse est perceptible, en vue de mettre fin à ces tristes phénomènes ».

Il est à noter que selon Awa Fonka Augustine, c’est dans le département du Noun qu’on enregistre une recrudescence du phénomène de vindicte populaire. Le gouverneur de la Région de l’Ouest était monté au créneau pour dénoncer la récurrence de la vindicte populaire dans la région plus précisément dans le Noun.

A Kouoptamo, dans le département du Noun (Région de l’Ouest), deux jeunes, accusés d’avoir volé des avocats ont été brûlés vifs par des populations. Selon les faits rapportés, ils auraient été cueillis à froid en descendant d’un avocatier. Tabassés puis roués de coups, ils ont été brûlés vifs.

Dans un communiqué, le gouverneur de l’Ouest, Awa Fonka Augustine appelle les populations au civisme, rappelant que la vindicte populaire est proscrite par la loi en vigueur au Cameroun. L’autorité régionale dénonce également les cas d’abandon des corps en état de putréfaction et les pendaisons.