Dans un article récemment publié par notre confrère de Jeune Afrique, il est rapporté qu'Ismael Njoya Mounpoudeyi, un Français d'origine camerounaise âgé d'une cinquantaine d'années, a été arrêté le dimanche 10 septembre dans le cadre de l'enquête sur le suicide de Christian Hué, ancien vice-consul de France à Douala. Les forces de sécurité ont agi en toute discrétion pour appréhender le suspect, qui revenait d'un voyage en France. Selon Jeune Afrique, des éléments de la gendarmerie l'ont approché à l'aéroport de Douala et l'ont ensuite conduit dans leurs services au quartier administratif de Bonanjo.
Le nom d'Ismael Njoya Mounpoudeyi avait été mentionné par des sources non officielles dès l'annonce du suicide du vice-consul de France. Il était soupçonné d'avoir en sa possession des documents compromettants, qu'il aurait utilisés pour faire chanter la victime. Selon Jeune Afrique, c'est cette pression exercée sur Christian Hué qui aurait contribué à sa décision tragique de mettre fin à ses jours.
Bien que ces allégations n'aient pas encore été confirmées à ce stade, Jeune Afrique a appris que le vice-consul de France avait confié à des proches les "difficultés" qu'il traversait. La plupart d'entre eux ont déjà été interrogés par les enquêteurs. Ces derniers n'ont écarté aucune piste et ont également exploité le téléphone de la victime. C'est grâce au contenu de ce téléphone que les limiers de la gendarmerie ont été mis sur la piste d'Ismael Njoya Mounpoudeyi.
Ismael Njoya Mounpoudeyi est le dirigeant d'un groupe d'entreprises, dont la plus importante, la Société camerounaise d'intermédiation et de négoce (SCIN), est membre du Gicam, la principale organisation patronale du pays. Il a à son actif de nombreuses prestations de service, notamment avec l'entreprise concessionnaire du chemin de fer au Cameroun, Camrail. Cependant, le Gicam n'a pas souhaité faire de commentaires sur ces développements. Notre confrère de Jeune Afrique rapporte cette affaire de manière détaillée et complète.