• La grossesse en milieu scolaire ne sera plus un frein à la scolarisation de la jeune fille
• La ministre Pauline Nalova LYONGA annonce de mesures fortes
• Elle veut accompagner les élèves enceintes
Les grossesses en milieu scolaire n’épargnent pas le secteur éducatif au Cameroun. Les élèves enceintes dans les établissements scolaires ont reçu le feu vert du ministre de tutelle afin de reprendre le chemin de l’école.
En effet, c'est dans une circulaire rendue publique ce 10 mai 2022 que Pauline Nalova LYONGA, ministre des Enseignements Secondaires a institué la lutte contre l'exclusion des couches sociales vulnérables dans les établissements scolaires.
Adressée aux délégués régionaux et départementaux, aux secrétaires à l'éducation et aux chefs d'établissements, la ministre recommande la prise des mesures pour permettre aux élèves de poursuivre les activités scolaires jusqu'à la 26e semaine de grossesse avant le départ en congé de maternité, d'autoriser l'élève reconnue à reprendre les cours après l'accouchement tout en mobilisant des ressources humaines pour accompagnement psychosocial et psychologique.
« Mon attention a été attitrée par le mode de gestion dos cas do grossesse d'élève par les responsables de l'administration scolaire. Les élèves tombées enceinte sont, à l'observance systématiquement exclue des établissements scolaires tant publics que privés. Cotte pratique qui accentue les déperditions scolaires chez les élèves, porte en faux aux orientations du Gouvernement en matière du maintien scolaire de tous les élèves sans discrimination, la prise en compte de l'approche genre, ainsi que la lutte contre l'exclusion des couches sociales vulnérables », indique la ministre dans sa note.
Aussi, tout en vous enjoignant la prise constante des mesures visant à dynamiser les prestations tant pédagogiques que psychopédagogiques en matière de promotion de Ia santé reproductive chez nos élèves, j'ai l'honneur de vous demander de prendre dorénavant, toutes mesures tendant à permettre, le cas échéant, l'élève dûment reconnue enceinte de poursuivre les activités scolaires jusqu'à la 26e semaine de grossesse, période à compter de laquelle elle peut demander à être mise en congé de maternité ; autoriser l'élève à reprendre les cours après accouchement, et dans la mesure où les conditions de santé, de travail, d’age, de discipline sont remplies », a-t-elle poursuivi.