Cessons d’être des instruments de programmation de l’échec dans les mains du régime
• Les joutes électorales arrivent
• 2025, l’année d’une nouvelle élection présidentielle
• Cabral Libii croit aux chances de l’opposition
L’avenir politique du Cameroun à court, moyen et long terme se jouera aux urnes en 2025, à travers l’élection présidentielle qui se profile à l’horizon. Le président du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) et les leaders de l’opposition se défieront une nouvelle fois pour le trône présidentiel, avec comme principal arbitre le peuple électeur. Récemment, une déclaration de Dr Jean Crépin Nyamsi a jeté du discrédit sur la capacité des partis de l’opposition à faire partir Paul Biya lorsque l’échéance sera là. L’intervention n’a pas été du gout de l’opposant Cabral Libii qui estime qu’ils ont une chance et qu’il faut la saisir.
Cabral Libii Li Ngué dit Cabral Libii est un journaliste, enseignant-moniteur de droit et député à l'Assemblée nationale camerounaise, élu en février 2020.
En réalité, Dr Jean Crépin Nyamsi, dans une sortie vendredi 22 avril 2022, a affirmé que l’opposition camerounaise n’a aucune chance de battre Paul Biya à l’élection. L’ancien candidat à la présidence de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) est même prêt à parier là-dessus.
La déclaration a eu le mérite de faire sortir l’opposant Cabral Libii qui s’est exprimé sur Facebook : « Dr Jean Crépin Nyamsi, je vous prie, cessons d’être des instruments de programmation de l’échec dans les "mains" du régime ».
Aux yeux de Cabral Libii, ce sont ces genres de déclaration qu’il ne faut surtout pas faire pour éviter d’intoxiquer l’idée des Camerounais, de le faire croire que ce n’est pas possible alors que ça l’est : « Vous êtes convaincu d’avoir fait une œuvre analytique intelligente. C’est le cas par ailleurs. Vous croyez pouvoir toucher les Camerounais au vif et les réveiller. C’est une intention indiscutablement noble ».
Mais, nuance-t-il, « vous commettez l’erreur de communication que beaucoup ont l’habitude de commettre : montrer uniquement les forces du régime et les faiblesses de l’opposition en croyant naïvement que c’est incitatif pour le peuple. Lorsque vous vous lanciez contre Samuel Eto’o Fils et les autres à la Fecafoot, je doute que vos chances étaient élevées. Mais vous y avez cru, et des gens vous ont supporté. Si nous voulons pousser les Camerounais à se lever, disons leurs que l’horizon est porteur de promesses ».
En d’autres termes, les opposants, Cabral Libii en l’occurrence croient en leurs chances de battre Paul Biya, président depuis 1982. La stratégie est simple, bien se préparer, mettre en place un agenda ambitieux fait de programmes novateurs, corriger les lacunes, éviter les erreurs commises auparavant, mobiliser les populations et obtenir la confiance des électeurs.
