L'État accuse l’entreprise chinoise ZTE de surfacturation

Zhongxing Telecommunication Equipment Zhongxing Telecommunication Equipment

Tue, 15 Nov 2016 Source: cameroon-info.net

Le Ministre des Postes et Télécommunications (MINPOSTEL), Minette Libom Li likeng, celui des Travaux Publics (MINTP), Emmanuel Nganou Djoumessi, et le Délégué Général à la Sureté Nationale (DGSN), Martin Mbrga Nguele, appellent la Présidence de la République du Cameroun à revoir son contrat avec l’entreprise chinoise Zhongxing Telecommunication Equipment (ZTE) impliquée dans un projet de construction des bâtiments devant abriter des centres de données du réseau national de télécommunications d’urgence dans les villes de Douala et Yaoundé.

D’après Le Quotidien de l’Économie, tout commence le 21 décembre 2015 lorsque Louis Paul Motaze, le Ministre de l’Économie signe une convention de don d’une valeur de 7,3 milliards de FCFA, relatifs au projet susmentionné. Dans sa publication du 15 novembre 2016, le journal souligne que le don a naturellement été rétrocédé à l’administration de tutelle qui est le MINPOSTEL. «Seulement, le MINEPAT va solliciter l’avais technique du MINTP concerné par l’aspect «construction des bâtiments», le 21 juin 2016. Le 17 août, Emmanuel Nganou Djoumessi, le patron du MINTP répond à Louis Paul Motaze en lui indiquant que le seul centre de Yaoundé initialement évalué par l’entreprise Chinoise ZTE à un montant de 4,378 milliards de FCFA hors taxes (HT) coûte, après analyses et vérifications par ses services techniques un montant HT de 2,545 milliards de FCFA, dont 1,17 milliard de FCFA pour le lot génie civil et 1,348 milliard de FCFA pour les lots technologiques», peut-on lire.

Dans la même lancée, le MINPOSTEL écrit au Secrétaire Général de la Présidence de la République (SGPR) le 21 septembre 2016. Dans sa correspondance, Minette Libom Li Likeng révèle que les offres de ZTE ne sont pas conformes aux prescriptions de la Présidence de la République. «Car l’entreprise chinoise qui était censée construire, entre autres, des bâtiments préfectoraux et des stations météorologiques affirme, selon le MINPOSTEL que cela ne fait pas partie de son domaine d’activités», indique le journal. Le MINPOSTEL ajoute également que la DGSN avait notifié ses réserves quant à l’intégration de la composante e-police dans le projet, pour les motifs que cette composante relevait de son domaine d’activité et des négociations étaient en cours avec l’entreprise Huawei pour la surveillance du territoire national.

Source: cameroon-info.net