Le 13 septembre dernier, le préfet du Diamaré JeanMarc Ekoa Mbarga a brisé le rêve de 13 personnes qui nourrissaient l’espoir d’avoir accès au trône du Lamidat de Maroua. La mise à l’écart de ces candidats à travers la décision signée le 12 septembre, le préfet du Diamaré a provoqué en eux des réactions contraires à sa décision. Un recours gracieux préalable signé par les requérants à travers un huissier de justice a été déposé le 14 septembre à 15h30 minutes aux services du Gouverneur de la région de l’Extrême-Nord par 10 des 13 candidats déchus.
Il s’agit des messieurs Abdoul Karim Yerima Abdou Salam, Aboubakar Abdoulaye, Babba Ibrahima, Faycal Arabo, Hamadou Djoubeirou, Issa Naibi, Mohamadou Aminou, Mohamadou Mamoudou, Moustapha Djafarou et Ousmanou Radjil tous demeurant à Maroua et précédemment inclus dans la liste potentielle des candidats à la chefferie de 1er degré de Maroua.
Dans leur recours, ces derniers rappellent « qu’en date du 8 septembre 2023, une liste de 38 candidats à la chefferie de 1er degré de Maroua avait été retenue et publiée par vos soins ; et dont nous faisons partie. Que contre toute attente, ce 14 septembre 2023 nous sommes surpris de constater via les médias sociaux que deux listes des candidats signés par vos soins en date du 13 septembre 2023 dont l’une est intitulée « liste des candidatures retenus à la chefferie supérieure de 1er degré de Maroua» de 25 candidats ; et l’autre «liste des candidatures rejetées à la chefferie supérieure de 1er degré de Maroua» de 13 candidats assortie des motifs fallacieux d’arrières petits-fils et autres».
Pour eux «une telle mesure nouvelle n’obéit nullement aux dispositions légales notamment à la constitution de 1996 ; ni à la loi No 7/SC du 10 décembre 1960 ; ni au décret No 72/422 du 26 août 1972 ; ni à l’arrêté No 244 du 4 février 1933 fixant le statut des chefs coutumiers, ensemble des textes modificatifs subséquents et peut s’interpréter comme un tacle irrégulier pouvant être de nature à compromettre ou endiguer le déroulement serein des élections et susceptibles d'entraîner un trouble sans pareil à l’ordre public». Tout en rappelant au préfet du département du Diamaré qu’il est le garant de paix et de la stabilité sociale, les 10 prétendants à la tête de la chefferie de Maroua que le préfet qu’il urge en tenant compte de ces considérations, de revoir certaines de décisions prises dans le processus de désignation du nouveau Lamido de Maroua.
« Si par extraordinaire, vous n’êtes pas l’auteur des deux correspondances susvisées signées en date du 13 septembre, bien vouloir vous raviser et les annuler, puis faire valoir la liste des candidatures initiales comportant 38 candidats retenus et laisser les Notables et les lawanes faire leur choix conformément au décret du le mode de désignation des chefs traditionnels au Cameroun. Ou, en tout cas, prendre des mesures nouvelles plus conciliantes et respecter les coutumes islamo-peules » ont-ils martelé.
Il convient de noter que la décision contestée du préfet était axée sur deux critères : être fils de l’arbre de lamibé et être petit-fils des lamibé. Sur les 25 candidats maintenus pour cette course, 10 sont des petits fils des lamibé et 15 sont les fils des lamibé.