Le 7 août dernier, la Banque de Développement des États de l'Afrique Centrale (BDEAC) a franchi une étape cruciale en faisant coter 5 476 971 nouvelles obligations sur le marché boursier de la Bourse des Valeurs Mobilières de l’Afrique Centrale (BVMAC). Avec cette opération, la BDEAC détient désormais 365,8 milliards de FCFA d’encours de dettes cotées, représentant 30 % de l’ensemble des dettes sur ce marché. Ce chiffre la place en deuxième position après l’État du Cameroun, leader avec 33,3 % de l'encours total, et devant l’État du Gabon, qui détient 23,8 %.
La BDEAC confirme ainsi son rôle d’émetteur de référence sur le marché obligataire, où elle a inscrit 6 des 19 lignes d’emprunt existantes. Ce compartiment, partagé avec des émetteurs tels que le Cameroun, le Gabon, le Congo et le Tchad, voit son dynamisme renforcé par l'ajout des nouvelles obligations de la banque.
Avec l’ajout de ces nouvelles obligations, le Compartiment C de la BVMAC, dédié aux titres de dette, s’enrichit de trois nouvelles lignes d’emprunt. Le nombre total de lignes d’emprunt passe ainsi de 16 à 19, et l’encours total des dettes cotées en Bourse augmente de 54,7 milliards de FCFA, atteignant désormais 1 232,299 milliards de FCFA. Cette progression de 5 % en valeur relative témoigne de la vitalité du marché boursier de la CEMAC.
**Louis Banga Ntolo, Directeur Général de la BVMAC,** a exprimé sa satisfaction face à cette dynamique, soulignant que la cotation en Bourse offre de multiples avantages. « L’inscription à la cote d’un titre permet à ses primo-acquéreurs de disposer d’un marché secondaire pour céder tout ou partie des titres acquis avant leur échéance, et de saisir d’autres opportunités. La cotation offre aussi une chance aux investisseurs qui n’ont pas été servis sur le marché primaire d’acquérir les titres en seconde main aux conditions du marché boursier. Elle permet enfin aux investisseurs institutionnels, comme les banques, de comptabiliser les titres acquis en tant que titres de transaction, avec une incidence neutre sur leurs ratios d’immobilisation financière, » a-t-il expliqué.
Les fonds levés, à hauteur de 54,7 milliards de FCFA, sont destinés à financer divers projets du plan stratégique Azobe 2023-2027 de la BDEAC. Parmi ces projets, on peut citer la construction d'un complexe agro-industriel de palmier à huile à Bangui (République centrafricaine), la construction du nouvel aéroport de Libreville (Gabon), l'aménagement des routes de la zone industrielle et portuaire de Kribi (Cameroun), ainsi que l'extension du réseau des stations-service de la société X-Oil au Gabon.