La Communauté Urbaine de Douala a fait une descente dans les quartiers centraux de la capitale économique du Cameroun à savoir, Bonanjo, Bonapriso, Bali, Akwa et Deido, le 6 Février dernier. Elle a procédé à la destruction des lieux dits «tournedos». Dans la soirée du même jour, Cameroon Tribune dans son édition du 8 février 2016, indique que la CUD a détruit des «tournedos» voisins de la Recette des Finances et de l’Hôtel de ville.
L’opération s’est menée avec la participation d’Hysacam. La société a effectué «des tours entre le centre-ville et la décharge pour déverser les débris». Un cadre de la CUD a indiqué au moment des opérations que «ces espaces n’avaient pas aucune commodité (toilettes), les repas étaient cuisinés dans des conditions pas tout à fait hygiéniques, et en outre, des familles entières s’étaient installées là, on ne sait par quel moyen». Cette même source a indiqué que la nuit tombée, le cadre détruit servait de refuges aux bandits.
Des colonnes du journal à capitaux publics, nous apprenons que Fritz Ntonè Ntonè, le délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Douala a supervisé en personne lesdites opérations de destruction. Il était accompagné de Samuel Maka, le directeur de la police municipale. Celui-ci a déclaré qu’« il est temps de passer à l’offensive, il faut que les populations comprennent qu’on ne peut pas continuer à accepter des tournedos mal-famés, en plein cœur de Bonanjo».
Le délégué du gouvernement précise aussi que les restaurateurs ont été avertis des mois à l’avance. Des réunions ont été organisées à cet effet. Ils ont été sommés de partir avant le 16 janvier dernier. Un délai qui a ete rallongé à la demande de ceux-ci.
Une façon de dire que les populations n’ont pas raison d’avancer l’argument de l’effet surprise. Un fait que d’après le Quotidien, reconnaît Myriam, vendeuse aux abords de la Recette. Celle-ci indique tout de même que cette action aurait dû être précédée par leur recasement dans un autre site.
Pour la CUD, cette opération d’assainissement de la ville, «va se poursuivre dans l’Arrondissement de Douala IVe». Pour l’instant, ce sont les populations de Douala 1er qui ont subi les foudres de ladite opération.