Les représentants de la société civile et des médias, une quarantaine, que la Chambre des comptes de la Cour suprême a réunis pour trois jours à Douala, devraient ressortir de leurs trois journées d’information avec au moins une meilleure connaissance de l’environnement et des règles fondamentales des finances publiques au Cameroun.
En les conviant à des échanges d’apprentissage et de débats, la Chambre des comptes exécute effectivement une résolution des Nations unies qui attend de tels cours qu’ils impliquent la société civile dans leur action.
Mais au-delà, estime Marc Ateba Ombala, le président de la Chambre des comptes, la jeune juridiction qu’il dirige est sujette à une double obligation : mesurer l’impact de son action sur l’environnement social tout en s’assurant que le citoyen qui en bénéficie en reçoit un compte- rendu régulier. Pour chacune de ces exigences, il convient de discuter avec les associations de divers horizons pour réussir à « dialoguer avec une société qui est plus désireuse de transparence et de partage de l’information ».
Dans la pratique, les cours interactifs que les participants aux journées de Douala recevront ont ciblé des centres d’intérêt précis. L’on y parlera des missions de la Chambre des comptes, de l’environnement des finances publiques (qui subissent une profonde réforme) ou encore de la transparence budgétaire dans les collectivités décentralisées et naturellement des organisations non-gouvernementales.
Pour chacun de ces centres d’intérêt, de hauts fonctionnaires dont des magistrats animeront les discussions qui s’inscrivent dans un programme d’appui à la réforme des finances publiques soutenu par l’Union européenne.