• Paul Atanga Nji a interdit la commercialisation de la Chicha
• Les barmans très remontés
• Ils font une sortie fracassante
La décision a été rendue publique. La commercialisation de la chicha est interdite au Cameroun.
L'information a été mal accueillie par les barmans qui ont exprimé leur mécontentement contre Paul Atanga Nji.
Le syndicat national des débits de boissons et bardés du Cameroun (Syndebarcam) indique que cette décision est unilatérale et même impossible.
« On ne se lève pas un matin pour demander d’arrêter la commercialisation d’un produit comme la chicha », a déclaré tout furieux Hervé Nana, Président du Syndebarcam.
Il était ce lundi 14 mars 2022 sur les antennes d’ABK radio pour se prononcer sur la décision.
Il y a les médecins qui se plaignent de la cigarette, fustige-t-il.
« Avant de prendre la décision d’interdire la Chicha, on devrait convoquer les opérateurs économiques pour leur en parler et leur permettre de s’organiser », poursuit le tenancier de bar.
Paul Atanga Nji interdit la commercialisation et la consommation de la chicha
Le ministère en charge des questions de Santé avait déjà tiré la sonnette d’alarme sur la dangerosité de ce produit. Ces derniers jours, le ministre de l’administration territoriale Paul Atanga Nji a frappé le point sur la table. Dans une note récente, Paul Atanga Nji interdit la commercialisation et la consommation des pipes à eau sur toute l’étendue du territoire national.
En janvier dernier, le Comité National de Lutte contre la Drogue (CNLD), sous la présidence de M. le Secrétaire Général du Minsanté au nom de M. Le Ministre, a voulu faire passer à toutes les Administrations intervenant dans la question « jeune », ainsi qu’aux autres sectoriels invités. La rencontre qui a eu lieu dans la salle de conférence du Ministère de la Santé Publique soulevait la problématique de la consommation de la Chicha par la jeunesse au Cameroun.
Elle est une pipe à eau permettant de fumer du tabac. Elle est composée de 28% de tabac et 70% de mélasse (sirop contenant du sucre, des arômes tels que la fraise, la pomme ou la noix de coco), qui lui donne un goût acidulé, qui berne les FUMEURS. Selon l’OMS, près de 100 millions de personnes sont concernées par cette drogue dans le monde principalement les jeunes de 15 à 20 ans, séduits par la nouveauté et le goût aromatisé de ce tabac.
La jeunesse camerounaise n’est pas en reste. Selon une récente étude, près de 46% s’y adonnent à cœur joie dans les snacks bars et même dans les domiciles.
Le fumeur de pipe à eau et la personne exposée à cette fumée encourent les mêmes dangers que le fumeur de cigarette. Pour une séance de Chicha de 45 minutes, on consomme la nicotine équivalent à celle d’une cigarette et demi, le monoxyde de carbone de 20 cigarettes, le goudron de 26 cigarettes et un volume de fumée de 40 cigarettes.* Les méfaits tels que la dépendance, l’élévation du rythme cardiaque et de la pression artérielle, l’intoxication au monoxyde de carbone, la perte de conscience, la limitation de la fonction pulmonaire, l’altération du larynx le développement des cancers entre autres, sont les graves dangers qu’’encourent les consommateurs de Chicha, devenue un véritable fléau minant le milieu jeune au Cameroun.
La réflexion tenue ce jour, a conduit aux recommandations suivantes : mener une campagne de communication battante pendant la semaine de la jeunesse et celle de la journée mondiale de lutte sans tabac pour informer la jeunesse sur la nocivité et la toxicité de la Chicha ; agir sur la limitation de l’ importation de l’appareil Chicha, faire interdire sa consommation dans les espaces publics et clos ; procéder à la fermeture des débits de boissons autour des établissements scolaires ; concocter un solide dossier scientifique, qui faciliterait la prise de décision par _le politique_ afin de faire évoluer le processus vers le vote d’une loi interdisant son importation et sa consommation sur le territoire national. Vivement qu’elle arrive car la vie et le devenir de notre jeunesse en dépendent.