Une enquête a été ouverte contre l’homme d’affaires Din Dika Christian. On l’accuse de blanchiment d’argent. La somme évoqué est de plus de 8 milliards de francs CFA, comme le dévoile ci-dessous le lanceur d’alerte Boris Bertolt.
Tout est parti de transactions suspectes identifiées dans un premier temps par l’Agence nationale d’investigation financière (Anif). Par la suite, Din Dika Christian va émettre un chèque de 2 milliards 100 millions pour acheter-louer deux avions de type bombardier.
L’opération alerte directement les services de la Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC) qui bloquent l’opération. Car l’opération n’est pas en conformité avec les activités déclarées de son entreprise qui ferait dans l’intermédiation financière.
Qu’est-ce qui justifie qu’une société d’intermédiation financière puisse passer la commande de deux avions bombardiers ? Directement les services de sécurité parmi lesquels la Direction générale de la recherche extérieure sont alertés et les investigations débutent.
Il est convoqué une première fois par la police le 14 février 2024. Din Dika Christian envoie son avocat et à plusieurs reprises il ne s’y rendra pas. C’est alors que le 23 octobre 2024, il est arrêté à l’aéroport au moment où il s’apprête à quitter le Cameroun.
Auditionné, il est accusé de blanchiment d’argent et de tentative de déstabilisation. Des accusations qu’il nie. Il est relâché. Convoqué à nouveau après qu’il a pris connaissance de ce qu’il doit justifier, Din Dika Christian fait un courrier pour dire qu’il ne vient plus. C’est alors qu’instruction est donnée de l’empêcher de quitter le Cameroun jusqu’au terme des investigations.
Interdit de sortie du territoire, Din Dika Christian va écrire au ministre de la Justice, Laurent Esso, mais également au secrétaire général de la présidence de la République, l’homme à la punk, Ferdinand Ngoh Ngoh. L’homme à la punk lui a demandé d’aller se faire entendre et de justifier l’origine des fonds. Din Dika Christian n’est toujours pas retourné se faire entendre.
Les avocats de Din Dika Christian crient à un acharnement mais les enquêteurs disent détenir des preuves de mouvements de fonds importants qui n’ont pas été justifiés et dont l’origine des fonds demeure pour eux inconnue et attendent des explications.
À titre d’exemple, les banques ont fourni des relevés bancaires des comptes de Din Dika Christian où des mouvements de fonds de plus de 8 milliards de francs CFA ont été identifiés en un trimestre. Ou encore des virements effectués à des tiers sans pouvoir les identifier et expliquer la nature des affaires.