• Les activistes de la Diaspora annoncent des actions d’envergure
• Une manifestation est prévue à Genève devant le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme
• Pour la Diaspora, cette institution onusienne est complice de la dictature de Paul Biya
A la veille de la 33ème édition de la Coupe d’Afrique des nations qui se déroule actuellement au Cameroun, la diaspora camerounaise a mené des actions d’envergure pour protester contre l’organisation de cette compétition dans un pays en guerre et surtout exiger la libération des détenus politiques. N’ayant manifestement pas eu gain de cause, d’autres actions sont annoncées dans les prochains jours. La cible de cette nouvelle campagne de mobilisation est l’ONU.
Après avoir manifesté devant le siège de la FIFA et pris d’assaut certaines ambassades du Cameroun dans les pays européens, les activistes de la diaspora ont une nouvelle cible. Les Institutions onusiennes à Genève en Suisse.
Selon une affiche qui circule sur la toile intitulée « campagne de libération des prisonniers politique du Cameroun » les initiateurs lancent un appel à manifestation à l’endroit des Camerounais de la Diaspora. « Tous à Genève le 24 janvier 2022 à la place des Nations à 10 heure », indique l’affiche.
L’objectif de cette mobilisation que la diaspora appelle de tous ses vœux est pour dénoncer la complicité du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme avec le régime dictatorial de Yaoundé ».
Plusieurs détenus politiques croupissent dans les prisons au Cameroun. Récemment, le tribunal militaire de Yaoundé a condamné, à des peines de prison, plusieurs opposants interpellés le 22 septembre 2020 lors des manifestations pour exiger la démission du Président camerounais, Paul Biya.Alain Fogue, trésorier du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) et Bibou Nissack, porte-parole de l’opposant Maurice Kamto ont écopé chacun de 7 ans de prison. Plusieurs autres membres du MRC ont été, aussi, condamnés à des peines allant d’un an à six ans d’emprisonnement.
« Le 22 septembre 2020, les forces de sécurité du Cameroun ont tiré des gaz lacrymogènes et actionné des canons à eau pour disperser des manifestations pacifiques dans tout le pays. Elles ont arrêté plus de 500 personnes, pour la plupart des membres et sympathisants des partis d’opposition. Les autorités ont passé à tabac de nombreuses personnes lors de ces arrestations, ainsi que lors de leur détention », a souligné l’ONG Human Rights Watch (HRW) dans un rapport publié le 22 septembre 2021. « Les autorités camerounaises devraient remettre en liberté, immédiatement et sans conditions, toutes les personnes arrêtées pour avoir exprimé leur point de vue politique ou pour avoir exercé leur droit à la liberté de réunion pacifique, et mettre fin à la campagne de répression contre les manifestants pacifiques et les détracteurs du gouvernement », a plaidé HRW dans son rapport du 22 septembre dernier.
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