La FEDIPRESSE opposée aux sanctions du CNC

(Fedipresse), Haman Mana Le président de la Fédération des éditeurs de presse du Cameroun, Haman Mana

Tue, 12 Apr 2016 Source: cameroon-info.net

La Fédération des Editeurs de Presse du Cameroun (FEDIPRESSE) se dit catégoriquement opposée à toute forme de suspension d’une entreprise de presse.

Le 21 mars 2016, le Conseil National de la Communication a informé les professionnels des médias et l’opinion publique des sanctions prises, au cours de sa 13ème session ordinaire tenue le 11 mars 2016, contre certains journalistes et leurs publications.

Ces sanctions vont de l’avertissement pour les journalistes ou les organes de presse auxquels ils appartiennent à une suspension d’exercer ou de diffuser allant jusqu’à six mois.

A la suite de cette nouvelle sortie du CNC, la Fédération des Editeurs de Presse du Cameroun (FEDIPRESSE) marque sa désapprobation et dénonce une tentative de musellement. Dans un communiqué rendu public le 7 Avril 2016, elle se dit «catégoriquement opposée à toute forme de suspension d’une entreprise de presse, a fortiori pour une faute professionnelle ? réelle ou supposée ? d’un de ses employés. Les erreurs d’un médecin ou d’un infirmier ne peuvent conduire à la suspension d’un hôpital».

A ce titre, les éditeurs de presse, promoteurs de Petites et moyennes entreprises, s’inquiètent des effets néfastes de ces décisions prises sans considération de la situation des entreprises de presse, qui peuvent difficilement survivre à de telles interruptions, «sauf si l’objectif est de parvenir à un musellement», souligne la FEDIPRESSE dans son communiqué.

Partisane d’une régulation des médias par les pairs, défenseure acharnée, d’une éthique et d’une déontologie professionnelle, la FEDIPRESSE regrette que l’accompagnement des pouvoirs publics pour l’instauration d’une presse forte et le renforcement de sa crédibilité se présente régulièrement sous la forme du bâton et rarement de la carotte. Elle attire l’attention du gouvernement sur ces atteintes répétées à la liberté de presse, qui entachent gravement l’image de marque du Cameroun.

Le Conseil National de la Communication s’est plusieurs fois illustré dans la suspension des journalistes et médias au Cameroun sur plusieurs mois.

Le cas le plus flagrant a été la suspension d’Afrique Média et la pose des scellés sur ses installations à Yaoundé et Douala. Et la non-levée de ces scellés malgré les décisions du Ministère de la Communication et de la justice. Le CNC a dû agir en son temps.

Source: cameroon-info.net