La Fecafoot menace de poursuivre les "diffamateurs" de Samuel Eto'o

Céline Eko dénonce une "cabale d'officines organisées" contre le président de la fédération

La secrétaire générale de la Fédération camerounaise de football, Céline Eko, a annoncé que l'institution engagera des poursuites judiciaires contre ceux qu'elle qualifie de "diffamateurs" du président Samuel Eto'o et des membres du comité exécutif.

Dans une déclaration ferme, la dirigeante de la Fecafoot a dénoncé ce qu'elle présente comme une campagne orchestrée contre l'institution qu'elle dirige aux côtés de l'ancienne star du football mondial.

"Une cabale d'officines organisées"

"Depuis plusieurs jours, et comme il est devenu de coutume, la FECAFOOT est victime d'une cabale d'officines organisées", a déclaré Céline Eko, adoptant un ton particulièrement combatif. Cette sortie intervient dans un contexte de polémiques persistantes autour de la gestion financière de la fédération, notamment concernant les fonds provenant des matchs amicaux contre la Russie et le Mexique.

La secrétaire générale n'a pas mâché ses mots, dénonçant le fait que "la diffamation, la calomnie et les insultes à l'endroit des membres du Comex, et particulièrement du président Samuel Eto'o, sont devenues le menu quotidien."

Céline Eko a franchi un cap supplémentaire en annonçant des mesures concrètes : "Ceux qui organisent ces cabales devront répondre de leurs actes devant les instances compétentes." Cette menace de poursuites judiciaires marque une escalade dans la stratégie de communication de la Fecafoot face aux critiques.

L'utilisation du terme "officines" suggère que la fédération considère faire face à une campagne structurée et non pas à des critiques isolées ou spontanées. Cette qualification tend à présenter les détracteurs comme des acteurs organisés poursuivant un agenda caché.

Cette déclaration de Céline Eko s'inscrit dans une stratégie plus large de contre-attaque menée par la Fecafoot. Après avoir organisé une conférence de presse pour justifier les transactions financières controversées, la fédération passe désormais à l'offensive en menaçant ses critiques de poursuites.

Cette approche témoigne d'un durcissement de la position de l'équipe dirigeante de Samuel Eto'o, qui ne se contente plus de se justifier mais entend désormais dissuader ses détracteurs par la menace judiciaire.

Les déclarations de la secrétaire générale révèlent l'ampleur des tensions qui entourent actuellement la gestion de la Fecafoot. L'évocation d'attaques "devenues le menu quotidien" suggère que la pression s'intensifie sur l'équipe dirigeante de Samuel Eto'o.

Cette situation intervient dans un contexte où le président de la Fecafoot fait face à des accusations de détournement de fonds, malgré les justifications officielles avancées par sa fédération concernant les contraintes techniques et réglementaires qui auraient motivé l'utilisation de ses comptes personnels.

L'annonce de poursuites contre les "diffamateurs" soulève des interrogations sur les limites entre critique légitime et diffamation dans le domaine du sport camerounais. La qualification de "cabale d'officines organisées" pourrait viser aussi bien des médias que des personnalités du football ou des citoyens s'exprimant sur les réseaux sociaux.