La ministre allemande des affaires étrangères, Annalena Baerbock, a récemment annoncé la fin de la coopération militaire entre Berlin et Niamey, invoquant un manque de « fiabilité » dans les relations avec les autorités nigériennes. Cette déclaration a été faite lors d’un point de presse avec le président ivoirien, Alassane Ouattara, où elle a souligné l’impossibilité de poursuivre cette collaboration dans les conditions actuelles.
Malgré cette rupture, Baerbock a précisé que l’Allemagne continuerait d’apporter une aide humanitaire au Niger, insistant sur le fait que le peuple nigérien ne devait pas souffrir des conséquences de ces tensions diplomatiques. Elle a également mentionné les défis humanitaires auxquels sont confrontés les pays voisins, notamment la Côte d’Ivoire, qui accueille plus de 60 000 réfugiés en provenance du Burkina Faso.
Les relations entre l’Allemagne et le Niger se sont progressivement détériorées, principalement en raison de l’échec des négociations visant à prolonger l’accord d’exploitation de la base militaire de Niamey. Un des principaux points de discorde était le retrait de l’immunité judiciaire pour le personnel militaire allemand stationné au Niger, une condition jugée inacceptable par les autorités nigériennes.
Cette situation a conduit à une décision de retrait des troupes allemandes, qui devraient quitter le Niger d’ici la fin août, suivant l’exemple des forces françaises et américaines qui ont déjà commencé leur retrait. Cette décision marque un tournant dans les relations entre les deux pays et souligne les défis croissants en matière de coopération militaire et diplomatique dans la région.