La France n’est pas derrière les opposants camerounais - Christine Robinchon

«La France n’est pas derrière les opposants camerounais», c’est l’une des déclarations fortes faites par Christine Robinchon, ambassadrice de France au Cameroun au cours de l‘échange avec la presse le 27 avril dernier.

Christine Robinchon, l’Ambassadrice de France au Cameroun, n’est pas passée par quatre chemins pour rejeter les rumeurs qui pointent son pays dans des manœuvres électorales au Cameroun.

En fait comme d’autres chancelleries occidentales, la France est accusée d’œuvrer en faveur d’une certaine opposition en ce qui concerne la Présidentielle à venir dans le pays de Paul Biya.

C’est donc avec joie que la diplomate qui était face à la presse camerounaise le 27 avril 2016 a saisi cette occasion pour indiquer que «la France n’a aucun candidat et n’est derrière aucune manifestation de l’opposition».

Toutefois Christine Robinchon a précisé que son pays «considère que, ce qui fait la légitimité d’un dirigeant, ce sont des élections crédibles». Un point de vue qu’a partagé Françoise Collet, le Chef de mission diplomatique de l’Union Européenne au Cameroun, qui prenait aussi part à cet échange.

«Il n’y a pas de démocratie à l’africaine, mais une démocratie», a-t-elle déclaré. Pour fermer ce volet mis à la table de l’échange avec les hommes de média, l’Ambassadrice de France s’est penchée sur le débat autour de la modification de la Constitution camerounaise. Selon elle, son pays veut «qu’un consensus soit fait sur la question, mais il appartient au peuple de décider».

Le quotidien Mutations édition du 6 mai 2016 indique que la diplomate s’est exprimée également sur l’apport de la France dans la guerre que le Cameroun mène contre la secte terroriste Boko Haram.

À l’en croire, la contribution de son pays «est appréciée par les autorités camerounaises, même si cela n’est peut-être pas très visible. Nous apportons un appui en renseignements et en formation spécialisée et nos interlocuteurs ne nous demandent pas autre chose».

Il faut noter que cet échange était une initiative de la section camerounaise de l’Union Internationale de la Presse Francophone.