Général Hubert Bonneau au Cameroun
Face aux critiques que suscite la visite du Directeur Général de la Gendarmerie de la République française, le Général Hubert Bonneau au Cameroun, la Gendarmerie nationale camerounaise dévoile dans un élément publié ce jour, ce qu'est venu faire le haut gradé français.
"Arrivé en terre camerounaise le dimanche 08 juin 2025 pour une visite de travail, le Général d’Armée Hubert BONNEAU a, le lundi 09 juin 2025, visité tour à tour l’École Internationale des Forces de Sécurité (EIFORCES) à Awae; le Groupe d’Escadrons Mobiles N⁰1 à Yaoundé où un stand du GPIGN a été installé; le Commandement des Écoles et Centres d’Instruction de la Gendarmerie (CECIG) où un accent a été mis sur le Centre de Perfectionnement à la Police Judiciaire (CPPJ). Il a enfin été reçu par Monsieur le Secrétaire d’État auprès du Ministre de la Défense, chargé de la Gendarmerie Nationale, Galax ETOGA", peut-on lire sur les différents canaux de communication de la Direction Nationale de la Gendarmerie camerounaise.
"Dans toutes ces étapes, il a été question de solidifier la coopération bilatérale entre la Gendarmerie Nationale Camerounaise et la Gendarmerie Nationale Française.
Ce mardi 10 juin 2025, le Patron de la Gendarmerie Nationale Française sera reçu en audience par Monsieur le Ministre Délégué à la Présidence, chargé de la Défense", lit-on également.
Qui est le Général Hubert Bonneau
Breton pur sucre, Hubert Bonneau naît le 18 décembre 1966 à Brest. Son père est douanier. Il n’y a pas de gendarme dans la famille mais, déjà tout petit, Hubert Bonneau voulait être gendarme. Après avoir passé son bac au lycée militaire de Brest, il prépare Saint-Cyr qu’il intègre après deux ans de préparation au Prytanée de La Flèche. Sorti 20e de sa promotion (« général Calliès », 1986-1989), il choisit la Gendarmerie et rejoint l’escadron de gendarmerie mobile 32/3 de Luçon (Vendée) après l’EOGN. À l’époque, cette unité fournit de nombreux candidats aux tests pour le GIGN, l’EPIGN et le GSPR.
Début 1991, Hubert Bonneau réussit les tests de l’Escadron parachutiste d’intervention de la Gendarmerie nationale (EPIGN), et entame son année de formation. L’année suivante, il est breveté EPIGN (brevet 313) et passe la spécialité de chuteur opérationnel. Il enchaîne dès lors à l’étranger les missions de protection et de sécurisation dans des ambassades de France, comme à Alger. En décembre 1994, il se trouve dans la capitale algérienne, le jour du détournement de l’Airbus d’Air France par un commando islamiste. Il assurera une liaison discrète, depuis l’aéroport d’Alger, avec le GIGN.
Il prend ensuite le commandement de l’EPIGN (1995-1998), où il passera au total 8 années. Fin septembre 1995, Hubert Bonneau dirige, dans la banlieue de Lyon, la traque de Khaled Kelkal, terroriste islamiste algérien. Ce membre du Groupe islamique armé est le principal responsable de la vague d’attentats commis en France à l’été 1995. Il sera finalement tué par un gendarme de l’EPIGN.
Après l’EPIGN, direction le Pacifique où Hubert Bonneau commande, de 1998 à 2001, la compagnie des Iles du Vent (Tahiti, Moréa…). Il est ensuite, pendant une année, instructeur à l’EOGN. En même temps, il passe le diplôme d’état-major de la Ggendarmerie et réussit le concours de l’Ecole de guerre. De 2004 à 2007, il commande la section de recherches de Rennes avant de diriger le groupement de Corse du sud (2007-2011)...