L’objectif de l’édition 2015 est de faire dépister le maximum de personnes, surtout les jeunes femmes.
«Les go disent stop au Vih/Sida». C’est sur ce thème que l’édition 2015 de la caravane Vacances sans Sida parrainée par la première dame, Chantal Biya, a été lancée dans la région de l’Est, mercredi 19 août dernier. Entendez par « go », la jeune fille.
Ce slogan résonne fort opportunément pour la région de l’Est, qui a un taux de prévalence parmi les plus élevés sur l’échiquier national. Les statistiques indiquent que : « sur 6,3% au plan régional, la femme a le mauvais score avec 8,2%. Tandis que chez l’homme, on est à 2,7% », d’après le Dr Lyli, coordonnateur du groupe régional du comité de lutte contre le Sida à l’Est.
Suffisant pour que le mot d’ordre soit au féminin. Il s’agit pour les 50 pairs éducateurs de toucher le maximum de personnes, pour que celles-ci se fassent dépister. Mais aussi d’inviter les uns et les autres à adopter des comportements responsables, pour stopper la propagation de cette maladie.
Avant de s’ébranler sur le terrain, les 50 pairs éducateurs sélectionnés pour l’édition 2015 ont montré l’exemple. Chacun s’est fait dépister en quelques minutes. On retire le résultat du test sur place. Au premier jour, CT a observé un engouement. Les organisateurs espèrent qu’il en sera ainsi durant la campagne de deux semaines, pour obtenir les résultats escomptés, au soir du 4 septembre.
L’objectif général de cette campagne, c’est de réduire le taux de prévalence du Sida, dans la région de l’Est. Lors du lancement comme au tour d’un arbre à palabre dans la salle polyvalente du lycée technique de Bertoua, beaucoup de conseils ont été prodigués. L’on est revenu sur les moyens traditionnels de prévention de cette maladie découverte en 1983, par Luc Montagnier.
La secrétaire générale des services du gouverneur, Rachel Akono Ngazang, a demandé aux jeunes de se retenir le plus longtemps possible, avant le mariage. A défaut, l’autorité administrative a suggéré d’utiliser correctement le préservatif. Pour le couple, la fidélité à un seul partenaire a été recommandée. Le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Bertoua, Dieudonné Samba, est allé dans le même sens pour demander aux populations d’adopter un comportement sexuel responsable, afin d’avoir une génération de jeunes sains, prête à relever les défis de l’émergence.
Dans la région de l’Est, l’on compte dix unités de prise en charge du Vih/Sida dans autant de districts de santé. 12 000 personnes vivent avec le Vih. Et 6000 seulement sont sous traitement ARV. Le Dr Lyli Ousmanou soutient qu’il y a un renfort en ARV. Il demande simplement aux patients de frapper à la bonne porte, pour la prise en charge gratuite.