La corruption au Cameroun a depassé les standards de Transparency International

Paul Biya avait pourtant promis de lutter contre la corruption et les detournements: Rigueur et Moralisation.

Quel bilan 40 ans après ?

Selon notre confrère La Nouvelle dans son édition du 09 janvier 2023, la chute de Jean Pierre Amougou Belinga est désormais actée. Ceci intervient dans la foulée de l'adresse à la nation du président Paul Biya au cours de laquelle, il a promis la reprise de l'opération de lutte contre la prevarication des caisses de l'État connue sous le nom d'opération Épervier. Une déclaration qui semble semer la panique au sein du gouvernement camerounais et des hommes d'affaires tellement le pillage des caisses du trésor public est devenu le sport favori de quelques privilégiés qui ont le réseau des lignes 64,65 et 94 inscrites depuis des années dans le budget national mais systématiquement détournées de leurs objectifs initiaux en toute impunité. En passant bien sûr par la gestion épiciere des actifs résiduels des ex sociétés d'état privatisées et liquidées dans le cadre du programme d'ajustement structurel imposé à notre pays par les institutions de Bretton Woods autour de l'année 1987, des patrimoines mobiliers et immobiliers devenus depuis lors sur le dos de l'Etat et l'intérêt Républicain devenus purement et simplement par un tour de passe passe, propriétés d'une poignée d'individus. Aujourd'hui, le résultat des détournements opérés sur ces lignes est tout simplement scandaleux avec des sommes abyssales se chiffrant en plusieurs milliers de milliards de FCFA. Le cas de Jean Pierre Amougou Belinga est tout simplement révélateur des sommes détournées dont les auteurs se recrutent au sein des membres du gouvernement, les parlementaires, des diplomates, des hommes d'affaires, des leaders politiques et de la société civile, les opérateurs économiques, les membres du clergé sans oublier bien sûr les promoteurs et hommes des médias.

Le cas de Jean Pierre Amougou Belinga n'est autre chose que l'arbre qui cache la forêt tellement celle-ci est dense et inextricable.

Selon certains observateurs avertis, démêler cet écheveau pourrait même entraîner la chute du régime de Yaoundé tellement la majorité de ceux qui le tiennent se trouvent compromis dans cette affaire alimentée par l'impunité depuis si longtemps "faute de preuves".