La course à la succession de Biya s'accélère dans les coulisses du pouvoir

Une enquête de Jeune Afrique révèle comment les récentes rumeurs sur la santé du président Paul Biya ont déclenché une intense activité politique en coulisses. Le magazine détaille comment son séjour prolongé à Genève en septembre-octobre 2024 a fait tomber le tabou de la succession.

Selon les sources du magazine panafricain, de nombreuses personnalités politiques ont commencé à prendre discrètement position, multipliant les contacts et élaborant des stratégies. L'enquête révèle que certains conseillers testent déjà l'hypothèse de leurs candidats auprès des chancelleries étrangères, notamment française.

Jeune Afrique dévoile également l'émergence d'une proposition inédite : la création d'un poste de vice-président qui permettrait d'organiser une transition en douceur. Cette modification constitutionnelle viserait à permettre l'élection d'un "ticket" présidentiel, facilitant l'émergence d'un dauphin constitutionnel.

Le magazine souligne toutefois que cette option se heurte à la réticence présumée de Paul Biya, décrit par une source proche du palais d'Etoudi comme quelqu'un qui "aime régner sur cette sorte de chaos". L'enquête met en lumière la fracture entre deux mondes politiques : celui du parti au pouvoir qui prépare une succession hors élection, et celui de l'opposition qui espère une élection libre en octobre 2025.