La distribution des MILDA fait des mécontents à Ebolowa

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Tue, 3 Nov 2015 Source: cameroon-info.net

La deuxième campagne de distribution des Moustiquaires Imprégnées à Longue Durée d’Action, MILDA, qui s’est déroulée du 27 au 31 octobre 2015 dans la capitale de la région du Sud, a laissé un goût amer aux populations qui la qualifient de «mascarade». Selon elles, les personnes n’ayant pas été dénombrées se comptent par milliers dans la ville d’Ebolowa.

«J’habite un immeuble au centre ville, à deux cent mètres seulement de la délégation régionale de la santé. Mais il se trouve que tous mes locataires n’ont pas été dénombrés. A la délégation de la Santé, on nous a répondu que les chiffres sont déjà partis à Yaoundé et que les agents ‘dénombreurs’ sont passés, parce qu’ils n’étaient par surs que les gens habitaient le bâtiment», explique Jacques Pierre Seh, le correspondant du quotidien Le Messager dans les colonnes du journal Mutations édition du lundi 02 novembre 2015.

Une autre habitante du nom de Jeanne Medja, propriétaire de boutique au lieu-dit petit marché à New-Bell se plaint également. Elle affirme que «les agents sont passés pendant que nous cherchions notre pain quotidien. Le dimanche est notre unique jour de repos. Nous pensions qu’il y aurait un rattrapage, mais rien».

«Dans les marchés de la ville, la quasi-totalité des commerçants sont également dans cette situation. Idem pour les chauffeurs de ligne, généralement à cheval entre la campagne et la ville», écrit le journal. Et pour les personnes qui ont été servies, elles soutiennent n’avoir reçu qu’une partie de leurs moustiquaires. C’est le cas de cet habitant du quartier Mbanga qui explique sous anonymat «j’avais droit à 7 Milda. On m’en a remis que 3, en me faisant comprendre que c’était à prendre ou à laisser».

Face aux plaintes, le délégué régional de la Santé du sud, François Vincent de Paul Amesse est resté de marbre, nous apprend Mutations. Des distributeurs approchés accusent plutôt les populations de tricherie. «Certains ont renforcé les chiffres mentionnés sur leur ticket. Dans ce cas, les distributeurs faisaient foi sur le chiffre marqué dans le registre de dénombrement», révèle certaines sources médicales. Une version rejetée par plusieurs qui pensent «qu’il y avait comme une volonté manifeste de rester avec les Milda qui, après la campagne de distribution, ne sont plus gratuites».

Source: cameroon-info.net