C’est un silence de mort qui régnait mercredi dernier au domicile de la diva de la musique Anne Marie Nzié. Après plusieurs jours passés à l’hôpital central de Yaoundé, l’artiste de 82 ans a rendu l’âme le 24 mai dernier. Pour sa famille, un coup dur surtout que des proches ont passé du temps aux côtés de la défunte et l’ont vu s’éteindre à petit feu. Parmi eux, sa sœur cadette et danseuse de sa troupe, Mama Bissa Binga Marlyse.
La vieille dame, qui confie que l’artiste disparue était tout son espoir, tente de se remémorer de beaux moments passés en compagnie de la défunte.
Pourtant, malgré quelques doux souvenirs évoqués, un arrière-goût d’amertume est présent dans le cœur de ses proches. En effet, la famille accuse l’État de n’avoir pas soutenu la chanteuse à l’annonce de sa maladie. Pourtant, trois mois avant son entrée à l’hôpital central de Yaoundé, Anne Marie Nzié a été victime d’un AVC qui avait pratiquement broyé son cerveau. La famille prise de panique ne savait plus à quel saint se vouer. «Heureusement quelques membres du Gouvernement à l’instar du Ministre des Arts et de la Culture et le Ministre des Transports lui ont remis de quoi acheter les médicaments», confie la sœur de la défunte.
Malheureusement, ces gestes isolés seront les seuls que la famille aurait perçus. Selon Le Messager en kiosque jeudi 26 mai 2016, plus personne n’est passé et le suivi de l’état de santé de la chanteuse a pris un coup. Une situation qui aurait poussé l’artiste à trouver des solutions elle-même.
«Vu son âge avancé, elle était obligée de faire les cabarets et certains night-clubs pour avoir de quoi survivre. Mais cela ne suffisait pas et un beau jour, elle a rechuté pour ne plus jamais se relever», poursuit l’un de ses nombreux petits-fils.
Par ailleurs, selon le journal, aucun membre du Gouvernement encore moins un artiste musicien ne s’est présenté au domicile de la diva depuis l’annonce de son décès.