Philémon Yang, le Premier ministre du Cameroun, a crée un Comité de veille technologique et de contrôle de la conformité des parcs logiciels de l'Etat.
Ce comité devra s’assurer que l’Etat est informé sur les dernières technologies qui pourraient lui permettre de maximiser son rendement, ainsi que de l’authenticité des versions de ces technologies utilisées par les administrations publiques.
L’idée lui est venue après avoir pris connaissance du rapport confidentielle du Contrôle supérieur de l’Etat (Consupe) et de l’Agence nationale des technologies de l’information et de la communication (Antic) sur le parc des logiciels informatiques utilisés par les structures de l'Etat.
D’après le quotidien Cameroon Tribune, le document révèle que sur 28 administrations contrôlées pour l'instant, 76,40% d'entre-elles utilisent des programmes contrefaits.
S’exprimant dans le journal du gouvernement, Antoine Ndong Toung, conseiller technique n°2 au Consupe, explique qu’«en extrapolant sur les 37 départements ministériels que compte le pays, l'ensemble des établissements publics administratifs, les sociétés publiques ou parapubliques, les communes et les communautés urbaines, les informations que nous avons font état d'une situation alarmante ».
Dans son rapport de sécurité de 2014,Microsoft estimait que l’utilisation des logiciels contrefaits représenterait 59% des cas de vol et perte de données économiques sensibles.
Pour International Data Corporation (IDC), les problèmes de sécurité causés par des virus installés dans des logiciels contrefaits provoqueraient des dépenses globales de 500 millions de dollars aux entreprises et gouvernements.
Dans l’état actuel des choses, on peut dire que les données confidentielles de l’Etat, dans divers secteurs, sont donc en grand danger.