La frontière avec le Nigéria sous contrôle militaire
La guerre contre la secte Boko haram connait une relative accalmie depuis quelques mois. En effet, les terroristes ont changé de mode opératoire et opté pour les attentats kamikazes. Le général Jacob Kodji, commandant la 4ème Région Militaire Interarmées (RMIA4), affirme que «nos hommes contrôlent la situation sur le terrain. La période pendant laquelle les assaillants venaient en masse pour la guerre conventionnelle est derrière nous. Face à l’efficacité de nos forces de défense, l’ennemi a changé de mode d’opérations», apprend-on dans les colonnes du quotidien gouvernemental, Cameroon Tribune, en kiosque lundi 21 décembre 2015.
Affaibli, Boko haram a désormais choisi les attentats suicides. «Du côté du Nigéria, la forêt de Sambissa qui leur servait de sanctuaire est traquée. Les assaillants sont désormais dispersés en petits groupes dans plusieurs villages, pour faire le terrorisme (…) mais la situation est sous contrôle militaire», a confié Jacob Kodji qui souligne que l’action conjointe de l’armée camerounaise et des groupes de vigilance rend la défense efficace. «La politique de défense populaire est efficace. Nous faisons aussi du management anticipatif. Nous ne pouvons pas dévoiler toute notre stratégie», a-t-il indiqué.
Au sorti de la deuxième réunion semestrielle des gouverneurs de région le 11 décembre 2015, le Ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, René Emmanuel Sadi, a demandé d’inculquer aux populations la culture de défense populaire face au terrorisme, afin que les populations, notamment celles résidant dans les zones de grande insécurité, suppléent l’armée régulière. D’où l’élaboration du concept de défense populaire.
«En premier lieu notre défense repose sur nos forces armées. Il s’agit d’armée compétente, efficace et nous avons eu la preuve à différentes occasions. Mais le concept de défense populaire repose également sur la conviction selon laquelle, l’efficacité de l’armée sera d’avantage plus avérée quand elle s’appuiera sur les populations», indiquait-il. Une stratégie impliquant les Comités de vigilance qui semble porter ses fruits.
