Dans un entretien accordé à une consœur de radio Equinoxe, le représentant à Douala du syndicat des délégués commerciaux distributeurs des produits de télécommunication au Cameroun(SYDECPROTEC) monsieur Zébazé Léonard s’est penché sur les griefs qui justifient leur action.
Au cours de l’entretien diffusé en directe sur les ondes de radio équinoxe, l’invité Zébazé Léonard a dit qu’ils (les call-boxeurs) rencontraient beaucoup de problèmes dans leur activité. Il a souligné entre autre comme problèmes, le problème de la perte de crédit et le problème de marge bénéficiaire qui a baissé au fil des temps.
Il a affirmé qu’ils souhaitaient recevoir 50 pourcent des bénéfices pour toutes les chaines de distributions, la restitution de tous les crédits volées ou soutirés lors des perturbations de réseau, le payement par les opérateurs de téléphonie mobile de toutes les taxes d’occupation temporaire de la chaussée et les régies publicitaires et la reconnaissance du secteur de call box comme une profession au Cameroun.
A la question de savoir s’il pensait que les opérateurs de téléphonie pouvaient gérer les problèmes qu’ils avaient avec les agents communaux, il a laissé entendre que l’activité qu’ils mènent c’est l’activité de ces opérateurs étant donné que le crédit de communication qu’ils vendent c’est leur crédit et qu’ils pensent que c’est eux qui sont les représentants des opérateurs de téléphonie mobile sur la route, voire d’après ses propres termes leur ‘’employé en direct’’. C’est la raison pour laquelle c’est l’une des doléances que ces opérateurs doivent examiner.
Bien plus ils souhaitent que le call boxeur soit reconnu au Cameroun comme un travailleur raison pour laquelle ils adressent la majorité de leur lettre au ministère du travail et de la sécurité sociale à travers leur syndicat, sous la tutelle de la CSTC (Confédération des Syndicats des Travailleurs du Cameroun). Interrogé sur la responsabilité du syndicat dans l’échec de leurs revendications ou de leur grève, il a affirmé que le titre du syndicat concerne tout le Cameroun puisque la cause défendue concerne tous les call boxeur du Cameroun et que si le bureau national du syndicat qui est né en mai 2015 se trouve à Yaoundé, les antennes régionales du syndicat sont en train d’être mise sur pied afin que dans les tous prochains jours l’ensemble du territoire national soit représenté pour que tout le monde soit présent à chaque revendication.
A la question de savoir si les jeux de hasard ont un impact sur leur activité étant donné qu’il critique le fait que les autorités camerounaises encadrent plus cette activité (jeux de hasard) l’invité a répondu par une série revendications, ‘’Nous pensons que le gouvernement vu notre contribution dans l’économie du Cameroun, doit nous accorder beaucoup d’importance, la priorité doit être la notre, parce que nous participons au développement du pays et aujourd’hui on voit que la priorité est accordé aux jeux de hasard parce que partout on voit les kiosques de jeu de hasard et pourtant les call box on les chasse comme si c’était les animaux.’’
Il a par ailleurs dans foulé laisser entendre qu’il se retourne vers le gouvernement afin de recevoir le canevas de conduite pour pouvoir avoir une place dans laquelle ils peuvent bien opérer.
A la question de savoir si le call box nourri encore son homme, il répondu sans ambages en disant non, s’appuyant sur le fait que sur la table d’un call box on trouve les bonbons, biscuits ce qui n’était pas le cas hier et que l’activité tend à disparaitre. C’est pour cette raison qu’aujourd’hui ils se redéployent en syndicat pour pouvoir défendre la cause de leur activité.
L’on apprend durant cet entretien qu’au cours de la rencontre qui s’est tenue à Yaoundé entre le ministre des postes et des télécommunications, les représentants du syndicat des call-boxeurs et les représentants des sociétés de téléphonie mobile, ils (les représentants des syndicats) ont formulé une mise en garde en arrêtant la date du 16 mars 2016 comme délai butoir pour trouver la solution à leurs plaintes.
A la question de savoir ce que le syndicat ferait si à cette date rien n’est fait, l’invité a préféré joué la carte de la prudence en demandant d’attendre que ce moment arrive. Très optimiste, il a reconnu que c’était une grande première parce que depuis 16 ans ils n’avaient jamais discuté des problèmes des call-boxeurs autour d’une table et que des résolutions ont été prises.
Dans la foulé il a recommandé de prier le seigneur pour qu’ils (opérateurs de téléphonie mobile) comprennent que les call-boxeurs ont beaucoup souffert et aujourd’hui ils ne veulent plus souffrir. A la question de savoir ce qu’il compte faire si d’ici le 16 mars rien n’est fait, il a répondu de manière laconique. ‘’Le combat va continuer’’ a-t-il déclaré. ‘’Par ce que si vous avez la chique au pied et que vous ne l’enlevez pas, vous ne pouvez pas dormir.’’ A-t-il ajouté.
Comme mot de fin, il a demandé au gouvernement camerounais et à tous les camerounais de se joindre à leur combat parce dit-il, si un call boxeur quitte la route c’est une charge de plus pour la famille à laquelle il appartient, raison pour laquelle il invite tous les camerounais à se mobiliser pendant leur mouvement de revendication.