Le PDG du groupe l'Anecdote connait bien le régime de Yaoundé dont lui même incarnait l'une des figures. Mieux, il connait bien les dossiers de Edgard Alain Mebe Ngo'o et de Basile Atangana Kouna.
Si l'un a été relâché après avoir remis l'argent dont il est accusé de détournement et l'autre maintenu en prison, il sait sans l'ombre d'un doute, ce qu'il a, à faire pour entre dans les bonnes grâces du régime. L'homme d'affaires avisé qu'il doit être doit le savoir.
Beaucoup de Camerounais, observateurs de la scène politique pensent qu'Amougou Belinga est en train de creuser davantage son propre trou, dans le cadre de l'affaire Martinez Zogo dans laquelle il a été arrêté. Arlette Framboise Doumbé Ding est aussi de cet avis. Dans une tribune elle donne les raisons pour lesquelles elle est de cet avis.
"Il faut qu'il se souvienne qu'il a ouvert les antennes de sa télé aux extrémités haineux pour justifier l'emprisonnement arbitraire des innocents. Ce rituel haineux était devenu la marque distinctive de sa chaîne que certains appellent encore télé mille collines en référence à une chaîne radio haineuse dont les discours de haine avaient contribué à déclencher une guerre civile extrêmement sanglante et un génocide au Rwanda, pays de l'Afrique australe.
Quand on a assumé avec arrogance son soutien à l'arbitraire, il faut être un 'homme' jusqu'au bout. C'est à dire qu'il ne faut donc jamais se plaindre de l'arbitraire. Car à partir du moment où vous vous plaignez d'être à votre tour victime de l'arbitraire supposé ou même réel, vous devenez un minable personnage", argumente Arlette.
"Ceci est valable pour ceux des journalistes qui dans une ambiance jouissive donnaient la parole aux extrémistes pour justifier l'arrestation arbitraire des opposants politiques. Une fois qu'on à posé et assumé avec arrogance de tels actes immoraux et injustes, on devient absolument ridicule dès lors qu'on organise des émissions pour dire que Amougou Belinga est victime du rouleau compresseur ou de l'arbitraire. On ne peut pas être plus irresponsable que cela. Quand vous vous réjouissez du malheur des autres et refusez d'écouter leurs cris contre l'arbitraire et l'injustice, vos propres cris ultérieurs contre l'arbitraire supposé ou réel deviennent un non sens sur le plan de la morale et même de la rationalité. Ce que vous refusez que le bon sens vous enseigne, la vie vous l'enseigne violemment", ajoute t-il.