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La guerre entre Laurent Esso – Ferdinand Ngoh Ngoh affaiblit Paul Biya, le CSM très secoué

Paul Biya Et Laurent Esso Laurent Esso et Paul Biya

Tue, 30 Apr 2024 Source: www.camerounweb.com

Au Cameroun, un scandale de corruption pourrait-il secouer le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) ? Des allégations de corruption visant un procureur de la République ont mis en évidence les lacunes du CSM, affaibli par une lutte de pouvoir autour de Paul Biya et n'ayant pas tenu de réunion depuis quatre ans, selon un article publié par Jeune Afrique.

Un enregistrement partagé sur les réseaux sociaux a déclenché une tempête au sein de la magistrature camerounaise. On y entend un homme nommé Hamidou négocier avec une personne identifiée comme Jean Simplice Eboko, procureur de la République par intérim près le tribunal de première instance de Douala, pour obtenir un traitement de faveur. Depuis la diffusion de cet enregistrement, Jean Simplice Eboko a été suspendu par le procureur général de Douala, Jean Claude Robert Foe, et convoqué au ministère de la Justice pour être entendu par le garde des Sceaux, Laurent Esso, rapporte Jeune Afrique.

Toutefois, si Jean Simplice Eboko était déclaré coupable, il ne pourrait pas être révoqué sans une décision du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), présidé par le chef de l'État, Paul Biya. Or, le Conseil ne s'est pas réuni depuis près de quatre ans, malgré la multiplication des accusations et des affaires de corruption de magistrats. Cette inaction est principalement due à un conflit entre Laurent Esso, qui a le pouvoir de fixer l'ordre du jour du CSM, et le secrétaire général de la présidence, Ferdinand Ngoh Ngoh, chargé de transmettre les décisions au chef de l'État, selon Jeune Afrique.

Un avocat camerounais, qui a souhaité garder l'anonymat, a exprimé ses inquiétudes quant à la détérioration de la magistrature en l'absence d'une prise en compte du problème de la corruption par le Conseil. L'opposition camerounaise, notamment le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) de Maurice Kamto et le Social Democratic Front (SDF) présidé par Joshua Osih, a appelé à plusieurs reprises le président de la République à convoquer le CSM pour assurer le bon fonctionnement du système judiciaire, rapporte Jeune Afrique.

L'affaire Jean Simplice Eboko pourrait-elle inciter à une réunion du CSM et débloquer la situation ? Seul l'avenir nous le dira, mais il est certain que la lutte contre la corruption au sein de la magistrature camerounaise est un enjeu crucial pour le pays.

Source: www.camerounweb.com