La jeunesse de Sangmélima très en colère

La jeunesse du RDPC de Sangmélima se plaint d’être réduite aux tâches telles que: porter des tables, ovationner les cadres du parti et meubler les réunions par leur présence en arborant la tenue de l’OJRDPC (l’Organisation des Jeunes du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais).

Si l’on en croit le journal Le Soir en kiosque le mercredi 8 juin 2016, les textes du parti précisent que 40% des hommes, 30% des femmes et 30% des jeunes doivent être représentés aux postes de responsabilité de la formation politique.

Les jeunes de la Région du Sud, notamment celle de Sangmélima, pensent avoir trop patienté. Raison pour laquelle, ils exigent le respect des quotas. «Jusqu’ici, ils disent avoir écrit à la hiérarchie du parti, et rencontré quelques aînés sur la question. Cela semble ne pas porter les fruits escomptés», peut-on lire dans le journal.

La jeunesse de Sangmélima se plaint du fait qu’aucun membre de l’OJRDPC, Président de section, ou encore membre du bureau national, ne figure dans une coordination régionale ou départementale. Mais, également du fait qu’ils n’occupent quasiment jamais des postes de Ministre, Directeur Général, Directeur Général adjoint, Secrétaire d’État ou haut cadre de la République. «Pourtant, ce ne sont pas les compétences qui manquent», clament-ils.

La jeunesse de Sangmélima s’appuie sur les propos de Paul Biya, le Chef de l’État, lors de ses discours adressés à la nation. Paul Biya est l’auteur des phrases telles que: «C’est l’heure de la jeunesse, la nouvelle dynamique (…). Jeunes, créez, innovez, et surtout osez».

Pour cette jeunesse, ces recommandations sont malheureusement restées lettres mortes auprès des ainés du parti, et les jeunes qui osent lever la tête sont «très vite mis à l’écart et accusés à tord ou à raison de comploter pour la déstabilisation du parti».

Selon le journal Le soir, un mouvement de protestation des jeunes est annoncé dans le RDPC. Comme la Région de l’Est, la Région du Sud n’enregistre aucun jeune comme Maire titulaire, député ou sénateur, apprend-on. Le journal affirme que bon nombre d’entre eux envisagent de rallier l’opposition.