Elle est née d’une plainte déposée contre la société camerounaise par l’entreprise américaine RSM Production Corporation.
Des centaines de Camerounais employés par Gaz du Cameroun (Gdc) pourraient perdre leur emploi dans les tout prochains jours, tout comme une importante menace pèse sur l’approvisionnement en énergie d’un certain nombre d’entreprises. Ceci du fait de la croisade judiciaire lancée contre Gdc par la société américaine RSM Production Corporation.
Actionnaire de Gdc, RSM Production Corporation a en effet initié en 2018 une bataille judiciaire concernant leur joint-venture. L’entreprise américaine a dans le même temps depose des plaintes contre l'État du Cameroun en France. L'affaire, qui a été portée devant la Chambre de commerce internationale (Cci), fait courir un risque financier énorme à Gdc. Malgré les tentatives de résolution à l'amiable de leurs désaccords, RSM serait en train de manœuvrer pour mettre fin à l'opération. Et on a fort à craindre pour la société de services énergétiques entièrement intégrée, qui fournit des produits gaziers aux clients industriels dans la ville de Douala, dans la région du Littoral du Cameroun, où l'énergie est très recherchée. Selon certains observateurs, RSM aurait certainement réalisé d'énormes profits au fil des ans et aurait l'intention de se retirer sans penser aux moyens de subsistance qui risquent d'être anéantis par son retrait, ce qui pourrait ébranler Gdc.
Les citoyens concernés appellent les autorités à fédérer leurs forces pour prendre des mesures contre cette crise imminente. Ceci, disent-ils, est dû au fait que Gdc, considérée comme une lueur d'espoir et de progrès, a l'intention de maintenir sa position de leader de classe mondiale dans l'industrie du gaz. L'assaut lancé contre une entreprise énergétique vitale, qui est bien plus qu'une entreprise, mais une bouée de sauvetage pour des millions de Camerounais, en rend plus d'un nerveux et insomniaque. L'entreprise, qui contribue également de manière significative à l'économie nationale, soutient les communautés par le biais de ses initiatives de responsabilité sociale d'entreprise en construisant des hôpitaux, des écoles et des orphelinats. La fermeture potentielle de cette entreprise ne symbolise pas seulement la perte d'une entreprise, mais aussi l'effondrement d'innombrables vies et rêves.
Gdc offre des emplois directs à environ 500 personnes et des emplois indirects à 4.000 personnes. Les effets d'entraînement d'une éventuelle fermeture de l'entreprise concernent aussi l'approvisionnement en énergie propre d’entreprises majeures. Gdc fournit une énergie alternative aux Camerounais pour les brasseries et contribue également à diluer la pénurie d'électricité dans le pays, car elle offre une solution alternative aux gros consommateurs. La société opère avec succès au Cameroun depuis 2009 et a débloqué les ressources énergétiques du pays pour approvisionner l'économie locale en gaz et en électricité. Bien que RSM ait bénéficié d'avantages financiers, elle n'a pas l'intention de jouer un rôle dans le développement futur et ne semble pas se préoccuper de l'avenir du Cameroun ou des Camerounais employés dans une société viable. Aujourd'hui, Gdc approvisionne principalement des clients industriels majeurs tels que Dangote, Boissons du Cameroun, Chococam, Camlait, etc.
En 2015, Gdc a signé un accord avec le fournisseur national d'électricité Eneo, pour remplacer l'utilisation du fioul lourd dans les centrales électriques de la region du Littoral par une alternative plus propre: le gaz naturel.
Début 2016, Gdc a complété sa licence d'exploitation de 20 km à Logbaba en cédant 75 % du bloc d'exploration voisin de 1 235 km², Matanda, augmentant ainsi son empreinte à Douala, au Cameroun. Gdc a consolidé sa position en tant que fournisseur dominant de gaz à l'industrie à Douala. La société se concentre sur un modèle de vente de "gaz pur", fournissant une source de carburant plus propre et cohérente à une gamme variée de marchés et d'applications. “Le Cameroun ne peut pas et ne doit pas permettre à des juridictions extérieures de dicter notre destin ou de ruiner nos vies, des milliers de personnes sont confrontées au spectre de la ruine, et notre peuple se trouve à la croisée des Chemins”, affirme un observateur.