Le Conseiller technique numéro 1 du ministre des Sports ne veut pas laisser prospérer les informations selon lesquelles, Eto'o a gagné le bras de fer avec l'Etat.
Cyrille Tollo ne veut pas non plus laisser prospérer les informations selon lesquelles, les hautes instructions de Biya ayant conduit à la nomination de Marc Brys et son staff par le ministre des Sports sont fausse et émanerait du SGPR plutôt que de Paul Biya.
Dans une tribune publiée ce jour, le conseiller du professeur Mouelle Kombi crache ses vérités aux partisans de Samuel Eto'o qui font selon lui, le "requiem pour les Très Hautes Instructions et la délégation permanente de signature".
"L'entêtement actuel de la Fécafoot à ne pas respecter les Très Hautes Instructions du Président de la République est suicidaire et traduit en réalité la posture d'une partie de l'opinion pour qui les funérailles des "Très Hautes Instructions" et de la "délégation permanente de signature" ont déjà eu lieu.
Y a-t-il eu instructions du Président de la République ou pas? Le débat ne commence pas avec la polémique actuelle sur l'encadrement des Lions indomptables. Il est récurrent comme cela a été le cas en 2020 puis en 2022 et tend toujours à décrédibiliser le SGPR, à affaiblir L'Etat, à démontrer qu'il n'y a plus de pilote dans l'avion et que c'est le moment de lancer l'assaut sur la forteresse d' Etoudi. Les impatients sont nombreux et se recrutent partout.
Les Très hautes Instructions du Président de la République constituent pourtant une expression usuelle contenue dans les correspondances officielles par lesquelles le Ministre d’État, Secrétaire Général de la Présidence de la République transmet aux ministres, les directives du Chef de L'Etat. Elles ne commencent pas non plus avec l'actuel occupant du poste. L'ancien Secrétaire Général de la Présidence Jean Marie Atangana Mebara en parle dans son ouvrage " le Secrétaire Général de la présidence de la République au Cameroun. Entre mythes, textes et réalités" paru en 2016. Il est péremptoire et dit qu'un Secrétaire Général de la Présidence ne peut pas inventer les "Très Hautes Instructions" du Chef de L'Etat. Dans un régime présidentiel comme le nôtre, toutes les grandes décisions sont soumises à l'approbation du Chef de L'Etat. Ses avis, ses orientations, ses décisions, ses arbitrages sont alors répercutés aux membres du Gouvernement, soit via le Secrétaire Général des Services du Premier Ministre soit directement aux Ministres.
Tout comme la délégation permanente de signature dont bénéficie ce très proche collaborateur du Chef de L'Etat, les Très Hautes Instructions constituent de vielles pratiques administratives qui remonte au Premier Président, dès le début des années 60. D'ailleurs, l'actuel Président de la République, qui a été Secrétaire Général de la Présidence de République entre 1968 et 1975 bien connu ses pratiques administratives.
Donc les jeunes Camerounais qui découvrent seulement maintenant le fonctionnement de notre haute administration, pensent à tort que avec le Ministre d’État Ferdinand NGOH NGOH que commencent les Très Hautes Instructions ou alors la délégation permanente de signature, que neni, ça toujours été ainsi avec tous ses prédécesseurs, et après lui, ces pratiques administratives se poursuivront.
Le Ministre d’État Secrétaire Général de la Présidence de la République continuera donc à répercuter les Très Hautes Directives / Prescriptions / Instructions du Chef de L'Etat au Gouvernement et à ses membres. Tant qu'il occupera le poste, il bénéficiera toujours de la délégation permanente de signature. Cette dernière permet de soulager la tâche du Président de la République. C'est d'ailleurs lui qui discrimine les dossiers qu'il juge opportun à présenter au Président de la République. Quel que soit le cas, c'est toujours le Président de la République qui décide.
Même au niveau des Ministères, la délégation permanente de signature existe en faveur des Secrétaires Généraux ou de certains Directeurs. Que les adeptes des nouvelles églises qui ont déjà dit le requiem des "Très Hautes Instructions" et de la "délégation permanente de signature" se ravisent, car la messe n'est pas encore dite".