La nationale N°3 tue 100 personnes par an - Le Quotidien de l’Économie

Très peu connu des Camerounais, le Fonds routier du Cameroun est une structure qui a en charge le financement des programmes d’entretien et de sécurité routière. Il tient son financement des Redevances d’Usage de la Route (RUR), du droit de péage routier, du produit de la taxe à l’essieu, du produit de la taxe de transit, des dotations financières des Ministères. Selon Le Quotidien de l’Économie paru le 31 octobre 2016, le Fond routier du Cameroun a engrangé 63,283 milliards de FCFA en 2012, 64,194 milliards de FCFA en 2013 et 64,802 milliards de FCFA, pour l’entretien routier.

Selon certains observateurs, l’effondrement du pont du Manyaï sur l’axe Douala-Yaoundé ne 21 octobre 2016 n’est qu’un arbre qui cache la forêt. Aussi, tous les experts du Génie Civil s’accordent à dire que le réseau routier camerounais est obsolète, dangereux et vieux. Le Quotidien de l’Économie rappelle que la nationale n°3 a été construite en 1981, donc, exactement il y a 35 ans.

En 2014, cette route a été classée comme l’une des voies les plus dangereuses au monde par l’Organisation des Nations Unies (ONU). Chaque année, souligne le journal, elle tue 100 personnes en moyenne. Pour sa maintenance, seules les fissures apparentes ont été prises en compte, en lieu et place d’une maintenance véritable. Ainsi, la nationale n°3 «subit des pansements tel un mauvais malade».

«Des études sont en cours ou achevés, selon les cas, pour réhabiliter les axes du triangle national, Yaoundé-Douala-Bafoussam. Les travaux confortatifs sont en cours. Ce sont eux qui seront capitalisés dans les travaux de réhabilitation proprement dits. D’abord, pour le lot n°1: Yaoundé-Ndoupé en cours de traitement, c’est près de 7 milliards de FCFA. Ndoupé-pont de la Dibamba, 8 milliards de FCFA, Bekoko-Limbe-Idenau, environ 8 milliards de FCFA aussi. Je ne saurais dire pour le moment combien ont coûté les travaux de traitement de l’affaissement du pont de Manyaï. Dans la mesure où nous avons agi dans l’immédiat», déclarait le Ministre des Travaux Publics Emmanuel Nganou Djoumessi.