Depuis plusieurs années, le Cameroun évoque la numérisation de son fichier national d’état civil. Avec ce projet, le gouvernement espère sécuriser davantage la nationalité camerounaise, et réduire les délais de traitement des dossiers. Seulement, les fruits du projet peinent à être visibles sur le terrain.
Au cours d’un atelier d’information des parlementaires dans la campagne de sensibilisation des populations sur la nécessité de se faire établir des actes d’état-civil tenu le 29 mars 2016 à l’Assemblée nationale, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, René Emmanuel Sadi, est revenu sur le Projet.
Dans une interview accordée à Cameroon Tribune, il affirme que « le projet de réhabilitation du système d’état civil national est initié au sein du MINATD depuis plusieurs années.
C’est une action qui avance, que nous menons en collaboration avec quelques partenaires que sont la France et l’Allemagne.
Dans la première phase du projet, nous avons bouclé la collecte des données dans ce domaine. Et à ce jour, nous avons à peu près 2700 centres principaux et secondaires d’état-civil. Les acteurs seront également formés, à savoir les officiers et les secrétaires d’état-civil, parce que ce sont eux qui vont implémenter toutes ces réformes.
Avec la création du BUNEC (Bureau national d’Etat civil), cet instrument technique, les réformes vont s’accélérer, car la situation est préoccupante. Nous allons surtout assurer l’informatisation du système. C’est un volet important pour la fiabilité et la crédibilité de la réforme ».
Même si le Minatd ne donne aucune précision sur la date de l’effectivité de la numérisation du fichier d’Etat civil, il paraît de plus en plus important de numériser le fichier national d’Etat civil, au vu des menaces sécuritaires liées à la secte Boko Haram.