La nouvelle est terrible : la note souveraine dégradée, Paul Biya humilié, les Camerounais vont souffrir davantage

La nouvelle n'est pas bonne

Fri, 11 Aug 2023 Source: www.camerounweb.com

Une nouvelle dégradation de la note souveraine du Cameroun, annoncée par Standard and Poor's (S&P) le 8 août, confirme les préoccupations évoquées précédemment par Moody's. Cette dégradation de six crans de la note souveraine en devises, à long et à court termes, fait passer le classement du pays de « B-/B » (« très spéculatif ») à « SD/SD », soit un défaut partiel. Jeune Afrique a été en première ligne pour révéler cette information, soulignant ainsi le rôle prédominant des médias dans la diffusion de nouvelles économiques cruciales.

La décision de S&P reflète les mêmes motifs que ceux invoqués par Moody's. Le Cameroun a accumulé des retards dans le règlement de sa dette bilatérale à l'égard de la Deutsche Bank d'Espagne, et d'autres créanciers non commerciaux ont également été touchés par cette défaillance. Les agences de notation soulignent que ces retards excèdent largement le seuil de tolérance de cinq jours après l'échéance, s'étendant en moyenne sur deux semaines et parfois jusqu'à 18 jours.

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S&P prévoit que la dette intérieure du Cameroun pourrait subir le même sort si les pratiques de gestion de la trésorerie et de la dette ne s'améliorent pas. La note en monnaie locale a été ramenée de « B-/B » à « CCC+/C », la plaçant dans la catégorie « risque élevé », avec une perspective stable. Cette perspective suscite des inquiétudes quant à la capacité du Cameroun à rembourser ses dettes, en particulier dans un contexte économique incertain, précise le magazine panafricain Jeune Afrique

Selon Jeune Afrique, la dégradation de la note du Cameroun est en partie due à sa position de producteur d'hydrocarbures. Les fluctuations des prix du pétrole et du gaz ont eu un impact sur les recettes budgétaires, tandis que l'arrêt de l'activité de raffinage du pays a entraîné une augmentation significative des importations de produits pétroliers raffinés. Malgré une hausse des prix à la pompe pour atténuer les coûts, la volatilité mondiale des prix du pétrole et les décisions économiques de pays voisins, comme le Nigeria, ajoutent des pressions supplémentaires.

Le Cameroun fait face à des défis complexes liés à l'économie et à la sécurité, notamment dans les régions anglophones. Jeune Afrique souligne que la situation du Cameroun sera de nouveau examinée le 29 septembre. Cependant, il est peu probable que la situation évolue favorablement rapidement. Les implications financières et les risques économiques qui pèsent sur le pays sont l'objet d'une attention accrue, avec une incertitude persistante quant à la capacité du gouvernement à maintenir sa stabilité financière.

Source: www.camerounweb.com