De la prison… aux gradins ! L’ancienne présidente de la Ligue régionale de football du Sud et non moins candidate malheureuse aux élections à la présidence de la Fédération camerounaise de football qui a purgé huit mois au gnouf, est à la tête de la fédération nationale des associations des supporters du Cameroun. La prison l’a visiblement assagi. Sa fougue et sa réputation de « femme à problèmes » ont passé le relais à une Marlène Emvoutou plus posée, plus respectueuse et moins colérique.
Après avoir passé huit mois dans les geôles de la prison centrale de Kondengui, la candidate malheureuse aux élections de 2013 à la Fécafoot, a démarré une nouvelle vie, bien loin des médias et du feu des projecteurs qui ne lui ont pas toujours rendu service. Cette page noire est tournée. L’avenir, sans doute l’a-t-elle compris, c’est devant. Aujourd’hui, la séduisante femme au look de superstar, ne compte pas déclarer une nouvelle guerre à ses créanciers. « Moi j’ai appris à pardonner, à comprendre et à oublier le mal que les autres me font (…) c’est la vie et je la prends désormais comme elle vient », nous avait-elle confié le 23 août 2014 lors d’un échange à l’hôtel Mont Fébé, en marge de l’Assemblée générale extraordinaire de la Fécafoot.
Celle que certains présentent comme la fille de Gervais Mendo Zé, n’est plus prête à se faire broyer par une meute d’adversaires véreux. Toutefois, elle va mener un autre combat en décidant de mettre sur pied, la Fédération nationale des associations des supporters du Cameroun. Inspirée par la mise en place d’une commission des supporters dans les nouveaux textes de la Fécafoot, elle espère fédérer tous les groupes de supporters à son nouveau projet pour que cesse le cafouillage dans les rangs des fans des sélections nationales.
Ferveur patriotique Adoubée par le Minsep et la Fécafoot, Marlène Emvoutou signe donc son come back dans l’arène footballistique. Cette fois-ci, l’ancienne candidate malheureuse rejoint les gradins pour évoluer comme supportrice. Déclarée le 14 septembre 2014 auprès des services de la préfecture du département du Mfoundi à Yaoundé cette fédération veut prôner le rassemblement, la solidarité et le sens de la victoire. Elle est donc bien révolue cette époque où tout le monde s’autoproclamait supporter des Lions indomptables ; la guerre des fan’s club et le capharnaüm qu’on a souvent observé dans la pléthore d’association existant au Cameroun. Le groupe est constitué, a-t-elle expliqué au président de la Fécafoot, de plusieurs associations. La nouvelle coalition veut « exalter la ferveur patriotique, promouvoir l’éthique sportive, la solidarité, encourager l’équipe nationale fanion, les clubs locaux, servir d’interface entre les supporters, les joueurs, les dirigeants de clubs, la Fécafoot et le Minsep ». Il sera question pour elle, d’améliorer un cadre propice d’échange entre supporters et joueurs des équipes camerounaises. La fédération de madame Emvoutou veut instaurer une « attitude positive » dans les stades et « un supporterisme engagé au Cameroun ». C’est pourquoi elle interdit dans ses statuts et à ses membres toute action en rapport avec la propagande religieuse et politique.