La page de Boko Haram est en train d’être tournée- Gouverneur Extrême Nord

Midjiyawa Bakari Aux Côtés Des Victimes Les activités économiques ont repris dans la région selon le Gouverneur

Thu, 26 Jul 2018 Source: cameroon-tribune.cm

C’est ce qu’a déclaré le Gouverneur de la région de l’Extrême-Nord Midjiyawa Bakari dans une interview accordée à nos confrères de Cameroon Tribune.

Comment appréciez-vous les actions du chef de l’Etat en faveur de vos administrés ?

Depuis pratiquement cinq ans, l’Extrême-Nord, et plus particulièrement les trois départements que sont le Logone et Chari, le Mayo-Tsanaga et le Mayo–Sava ont eu fort à faire face aux assauts répétés des Boko Haram, ce qui a mis en berne toutes les activités socioéconomiques, notamment l’élevage, l’agriculture, le commerce, le tourisme etc. A la faveur de cette accalmie retrouvée, le chef de l’Etat met tout le paquet pour que la région reste debout.

Quelles sont les actions fortes ?

La région a été érigée en 4ème région militaire inter-armées, une logistique idoine a été affectée, la force multinationale mixte est créée ainsi que les comités de vigilance. Toute cette panoplie de mesures a permis de retrouver l’accalmie depuis six mois. Et depuis lors nous n’avons pas eu à faire à un acte de terrorisme. Ce que nous avons eu ici et là, ce sont des incursions de prédation qui sont vite mises en déroute par les comités de vigilance sous la houlette des forces de défense et des autorités administratives. Le chef de l’Etat a jugé nécessaire maintenant que l’accalmie est retrouvée, de relancer les activités économiques.

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Cette relance est-elle effective ou en cours?

Le commerce a repris entre la Cameroun et le Nigeria à travers Fotokol il y a un an. Nous sommes en train de voir dans quelle mesure il faut rouvrir le corridor Banki-Cameroun et Banki-Nigéria ; Mubi-Mokolo est déjà opérationnel. Les populations regagnent déjà leur terroir à la faveur des pluies. Les activités agricoles et pastorales également reprennent progressivement. Tout ceci nous donne l’occasion d’accompagner ces populations pour renouer avec leurs activités.

Comment pensez-vous la reconstruction de l’économie de l’Extrême-Nord après les affres des terroristes des Boko Haram ?

Comme cela a été fait, ce travail de base doit impliquer les chefs traditionnels, les collectivités territoriales pour voir quels sont les secteurs qu’on pourra cibler pour en faire un document et les accompagner. Il s’agit là non seulement de la reconstruction, mais de la relance des activités socioéconomiques.

Les travaux de réhabilitation des routes sont en cours et comme on le dit, « là où la route passe le développement suit ». La région de l’Extrême-Nord, on peut le dire aujourd’hui sans risque de se tromper est en train de tourner définitivement la page de l’insécurité et faire face aux défis du développement pour l’horizon 2035.

Source: cameroon-tribune.cm