Les chutes de la Métché, un lieu emblématique de la région de l'Ouest au Cameroun, sont le sujet principal de cet article qui raconte une histoire poignante de sacrifice et de lutte pour l'indépendance du Cameroun.
Les chutes de la Métché sont décrites comme une série de cascades situées dans l'arrondissement de Mbouda, près de Bafoussam, dans la région de l'Ouest du Cameroun. Elles marquent la frontière entre les régions de Mifi et de Bamboutos.
Les chutes de la Métché sont considérées comme un lieu sacré pour les populations locales. Elles ont été utilisées pour des rituels de purification, des sacrifices pour "enlever la malédiction", des lamentations pour les morts, et même pour des exécutions.
Pendant la période coloniale, les nationalistes camerounais luttant pour l'indépendance étaient souvent exécutés aux chutes de la Métché par les forces françaises. On évoque une guerre cruelle menée par la France contre les nationalistes camerounais, incluant des méthodes brutales telles que les incendies de villages, les assassinats ciblés, les tortures à mort, les exécutions sommaires et même la propulsion des nationalistes dans les chutes pour faire disparaître les corps.
Jacob Fossi, un prisonnier nationaliste du mouvement politique UPC, a été arrêté par l'armée française en 1956. Un an plus tard, il a été conduit aux chutes de la Métché pour y être exécuté. Le jour de son exécution prévue, il a proposé un subterfuge pour sauver la vie d'autres nationalistes. Il a exigé d'être jeté le premier dans les chutes, afin de révéler les noms et cachettes d'autres nationalistes recherchés. Quand ses bourreaux se sont exécutés, ils ont disparu avec lui dans les chutes. Ce geste a mis fin aux exécutions des nationalistes aux chutes de la Métché.
Jacob Fossi a été salué pour son acte héroïque. Celui qui a été sauvé grâce à son sacrifice lui est resté éternellement reconnaissant et a nommé son enfant Jacob Fossi en hommage à ce courageux homme.
La fille de Jacob Fossi, qui avait deux ans au moment de l'arrestation de son père, a finalement appris l'histoire tragique de son père en 1999, à l'âge de 46 ans. Sa mère avait gardé ce secret caché par peur de représailles.
Cet article met en lumière un épisode méconnu de l'histoire camerounaise et illustre le courage et le sacrifice de ceux qui ont lutté pour l'indépendance du pays.