La police réprime une manifestation d’avocats à Yaoundé

Manifestation Avocats Yaounde 696x497 Des avocats camerounais dans les rues de Yaoundé

Wed, 2 May 2018 Source: www.camerounweb.com

La police camerounaise a interdit ce matin, une manifestation d’avocats. Ceux-ci entendaient dénoncer ce qu’ils qualifient d’« injustice » lors du dernier examen d’admission au barreau, à l’issue duquel 474 candidats ont été admis contre 1341 inscrits.

La police, qui est descendue sur les lieux de la manifestation, a délimité un périmètre verrouillé, qu’elle a contraint les avocats « indignés » à ne pas franchir. L’itinéraire initial, prévu pour la manifestation, n’a donc pas été respecté.

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Munis de banderoles, et de la photo de Nelson Mandela, les avocats ont invité le président Biya à prendre un acte additif pour leur intégration au barreau.

« Le jour que tout le monde respectera la loi dans ce pays ça va aller. Figurez-vous qu’au Cameroun il y a 2 mille avocats qui ont ouvert les cabinets. L’Union européenne a subventionné à hauteur de 350 millions FCFA, pour former 1351 avocats lors des résultats d’examen de fin de stage, on va prendre 474 et on vous dit un examen niveau licence, les 6 docteurs en droit de la promotion ont raté », explique Jean Magloire Nlaté, porte-parole du groupe d’avocats indignés.

Les avocats disent avoir adressé une correspondance à Laurent Esso, le ministre d’Etat, en charge de la justice avant de saisir le président Biya. « Nous avons adressé un mémorandum au président de la république. Aujourd’hui, nous voulons juste que le président ordonne un additif des résultats de l’examen 2018, les vrais résultats avec les PV », poursuit Jean Magloire Nlaté.

Avant de s’interroger, « comment imaginez que les gens que nous enseignons réussissent et nous, nous échouons ?» Les avocats disent n’avoir pas été notifiés de l’interdiction de manifestation brandie par la police. De nombreuses frustrations, sont nées au lendemain du dernier examen d’admission à la profession d’avocat au Cameroun, de fin février dernier. Ces frustrations, ont débouché sur des polémiques, qui divisent les professionnels du corps.

A titre de rappel, l’examen de 2018 d’admission au barreau camerounais, à l’issue duquel le bâtonnier Jackson Ngnié Kamga, a reçu les félicitations du ministre de la justice pour « la rigueur du jury », s’est tenu après 3 ans de stage, alors que la loi qui organise la profession, en fixe la durée à 2 ans.

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