La politique à la une des journaux parus le 29 juin

25050 1467198168128 Photo d'archives utilisée à titre d'illustration

Wed, 29 Jun 2016 Source: journalducameroun.com

Lutte contre la corruption, décentralisation à problèmes et Code pénal à polémiques sont les sujets ayant retenu l’attention des journaux camerounais ce mercredi  

La Commission nationale anti-corruption (Conac), dans son rapport 2014 présenté mardi, a identifié sept départements ministériels réfractaires à l’implémentation des initiatives à résultats rapides, informe «EchoMatin», parmi lesquels le Contrôle supérieur de l’Etat pourtant voué à la lutte contre la corruption, mais aussi la Justice, la Défense, les Relations extérieures, la Communication, les Arts et la Culture ou encore la délégation générale à la Sûreté nationale (police).


C’est que, explique «Le quotidien de l’Economie», cette commission a perdu de sa superbe et manque cruellement d’autorité, régulièrement narguée qu’elle est par des institutions publiques pourtant censées l’accompagner dans ses missions, mais aussi par certains pontes du régime qui se croient au-dessus de la loi.

Le quotidien à capitaux privés «Emergence» appuie ce constat, qui publie une liste de dignitaires du pouvoir, des «pilleurs» qui se recrutent essentiellement au sein de la classe dirigeante.

La Conac elle-même, en crise de légitimité, certes, est également victime d’arnaqueurs, de faux agents agissant en son nom à travers le Cameroun, ajoute Repères.

Il s’agit, explique l’hebdomadaire, d’escrocs usant du téléphone, présentant souvent de fausses pièces d’identité professionnelles et des faux documents pour faire chanter et soutirer de l’argent aux populations.

 

Un autre sujet qui fâche et fait la manchette du journal gouvernemental «Cameroon-Tribune», ce sont les lenteurs observées dans le processus de décentralisation lancé depuis des années.

Plus que courroucé, indique cette publication, le Premier ministre, Philemon Yang, vient de donner jusqu’au 16 septembre prochain, date butoir, pour que les départements ministériels bouclent le transfert des compétences et les ressources y attachées aux collectivités décentralisées ainsi que le prévoit la règlementation.

Chez «Le Jour» et «Mutations», c’est la révision controversée du Code pénal qui continue d’alimenter la colère des avocats qui reprochent au gouvernement d’y avoir inclu des dispositifs rétrogrades.

Et, alors que le Sénat a adopté le texte la veille, après son passage à l’Assemblée nationale et que le document n’attend plus que sa promulgation, c’est le barreau, explique la première publication citée, qui vient d’adresser une correspondance au chef de l’Etat pour attirer son attention sur les multiples atteintes multiformes que sa validation pourrait engendrer pour le Cameroun.

Le Code pénal «adopté avec faute» au Sénat, appuie «Mutations» qui cite ainsi le bâtonnier de l’Ordre national des avocats, Jackson Ngnié Kamga : «Si le chef de l’Etat ne réagit pas, notre assemblée générale se réunira pour déterminer la conduite à tenir. Mais nous restons convaincus qu’il agira comme en 1990, lorsqu’il avait refusé de promulguer une loi et l’avait renvoyée pour relecture. On espère que l’histoire va se répéter.»

Source: journalducameroun.com