Après les motions de soutien à Paul Biya et les Appels à l’anticipation de l’élection présidentielle, lancés d’abord à Bamenda puis à Monatélé, respectivement par Paul Atanga Nji, Ministre chargé des missions à la Présidence de la République, et Henry Eyebe Ayissi, Ministre de l’Agriculture et du Développement Rural (MINADER), la question de la révision de la Constitution s’invite de plus en plus dans les débats politiques.
Le Quotidien Emergence, édition du 18 avril 2016, affirme qu’il ne s’agit pas d’un leurre: très bientôt les parlementaires vont être appelés à se pencher sur le sujet.
«Selon un membre très influent du Sérail qui nous a reçus dans son bureau vers minuit vendredi dernier, des dispositions ont été prises pour que la révision de la Constitution se passe au mois de mai prochain, sauf changement de dernière minute», indique le journal.
À propos du jour, «la date exacte n’a pas été clairement précisée par notre informateur qui est très proche du Président Biya. Celui-ci indique qu’ils sont au four et au moulin pour que cette échéance se tienne dans «la paix».
Aussi, il se dégage de notre échange avec cette autorité du sérail «que ce sera au cours d’une session extraordinaire que convoquera le Président de la République Paul Biya», lit-on.
Selon Emergence, des fonds seraient en train d’être mobilisés pour l’organisation de cette échéance électorale.
«La session parlementaire du mois de mars devait donner lieu à un dépôt du projet de loi portant modification de la Constitution, n’eût été la riposte des partis de l’opposition. Puisque le texte en lui-même est déjà achevé.
Nous réfléchissons maintenant sur la manière dont cette révision devra se passer», apprend-on
Du côté d’Elections Cameroon (ELECAM) la révision constitutionnelle est une évidence.
Les recommandations reçues concernant l’inscription des camerounais sur les listes électorales obéissaient à un souci d’aplanissement du sentier d’une élection présidentielle anticipée.
«Nous à Elecam nous savions depuis que les élections seront anticipées.
C’est dans ce sens que, la Présidence nous avait instruit de maximiser les inscriptions sur les listes électorales avant la fin de l’année 2015» confie un autre informateur du journal par ailleurs membre d’ELECAM.