La première mesure prise par Adolphe Lélé Lafrique, le Gouverneur de la région du Nord-Ouest dès l’annonce ce vendredi 10 juillet 2015 du décès de deux enfants des suites de la rougeole dans le district de santé de Benakouma, a été d’ordonner aux autorités sanitaires de la région une campagne de vaccination ciblée et immédiate dans les 11 districts de santé concernés par l’épidémie de rougeole.
Respectant les instructions du patron de la région à la lettre, le délégué régional de la santé publique pour le Nord-Ouest a immédiatement, d’après le correspondant de la CRTV sur place, dépêché sur le terrain une équipe constituée de techniciens pour investigations et réponse appropriée à la menace qui en à peine 24h a déjà fait deux morts et 106 personnes touchées, dont 85 déjà prises en charge.
A la suite du délégué régional de la santé publique, le Dr Julius Ntamah, le chef d’unité régionale du Programme élargie de vaccination (PEV) pour le Nord-Ouest, a déclaré : « Jusqu’ici nous avons identifié cinq village du district de santé de Benakouma touchés par l’épidémie de rougeole. La cause principale de la résurgence de cette épidémie dans le Nord-Ouest c’est la faible couverture de la vaccination de routine. Je profite de cette antenne pour exhorter les parents de tout mettre en œuvre pour que tous les enfants de zéro à onze mois complètent leurs calendriers de vaccination ».
Deux poids, deux mesures
Sans vouloir jeter l’opprobre sur quique ce soit, individus ou personnes morales, il est tout de même inquiétant de constater, comme l’a mentionné le chef d’unité régionale du Programme élargie de vaccination (PEV) pour le Nord-Ouest à la Crtv, que le taux de couverture de vaccination dans la région du Nord-Ouest est faible, alors qu’ailleurs, à Bafoussam ou Yaoundé par exemple, l’on assiste plutôt à des campagnes de vaccination si prolifique que certains parents par peur ou par ignorance, cachent leurs enfants au passage des agents du PEV.
Quid de la ville de Bafoussam, où l’on a vu il y a quelques mois sur la chaîne de télévision privée Canal 2 International, des policiers et gendarmes aider les agents du PEV pour administrer les vaccins aux enfants concentrés dans des églises de réveil dont les parents refusaientcatégoriquement la vaccination de leurs progénitures, arguant que « nos enfants sont protégés par le sang de Jésus » ou encore que « c’est Dieu notre vaccin ». Ce genre d’effort devrait être fourni partout, pour tous les camerounais où qu’ils soient.