Enlevée le 30 avril 2022 par un groupe armé ambazonien dans la région du Nord-Ouest, la sénatrice du RDPC, vivrait ses derniers jours sur terre. Ses bourreaux avaient promis son élimination le 20 mai 2022 si le régime de Paul Biya ne libère 75 leaders ambazoniens. Malgré cette menace plutôt inquiétante, le gouvernement camerounais ne s’est jamais prononcé sur le cas de la sénatrice Regina Mundi qui est pourtant une proche collaboratrice de Paul Biya.
Côté ambazonien, le sort de la sénatrice ne préoccupe pas pour autant les premiers dirigeants des mouvements séparatistes encore en liberté. Selon Mark Bareta, ces représentants locaux qui prétendent défendre les intérêts des régions anglophones du Cameroun à Yaoundé sont les véritables complices de la souffrance du peuple ambazonien. Il estime que ces sénateurs et députés participent au maintien en place de Paul Biya et son régime.
« Je n'ai aucune pitié ou sympathie pour les députés, sénateurs ou quiconque prétendant représenter les Ambazoniens à Yaoundé ou localement. Ces personnes sont le mal incarné qui dit à Biya et Bulus de tenir bon. Ce sont eux qui commettent les meurtres. Ce sont eux qui établissent des stratégies avec les militaires camerounais », déplore-t-il.
Mark Bareta préfère lutter pour la remise en liberté des conducteurs de taxi-motos enlevés dans la localité de Oku et dont personne ne parle.
« Plus de 40 conducteurs de motos qui travaillent dur ont été enlevés par les militaires camerounais sur leur chemin vers #Oku et torturés. Nous ne savons pas où ils se trouvent. Pourquoi n'y a-t-il pas d'indignation ? Pourquoi les journaux sont-ils silencieux ? Pourquoi les Cambodgiens (qui prétendent être des Ambazoniens) sont-ils silencieux ? Les motards sont moins humains ? », dénonce-t-il.