Les stratégies mises sur pieds par les éléments du Bir en marche. Près de 31 présumés complices sont aux arrêts. La piste a été démantelée à Kolofata dans le département du Mayo-Sava. Les autorités administratives invitent les populations à plus de collaboration.
31 présumés complices viennent donc d’être arrêtés à Kolofata par les éléments du Bir zone Sud. Tous avouent avoir livré plusieurs fois des denrées alimentaires et bien d’autres produits aux combattants de Boko Haram sur le territoire nigérian. C’est en effet les maillons essentiels de la chaîne de ravitaillement de la secte Boko Haram que les éléments du Bir viennent de stopper à Kolofata. L’on dénombre 8 hommes et 23 femmes.
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Leurs missions consistaient à acheter des vivres, des lampes torches et des médicaments à l’instar du Tramadol et bien d’autres produits servant à la fabrication des explosifs. Ceci pour les livrer aux éléments de la secte Boko Haram. Grâce à un dispositif de renseignement, mis sur pied dans la localité par le commandant de la zone Sud, le Bir a réussi à détecter ce nouveau mode opératoire.
Pour le Capitaine Alben Tchoupo, commandant de la première unité légère d’intervention, c’est une chaîne importante qui a été démantelée. Et c’est une nouvelle mutation des actions de Boko Haram qui vient ainsi d’être découverte contrairement à ce qui se passait par le passé.
«Initialement les combattants se déplaçaient avec des armes de leur point d’appui vers les villages. Ils ont muté cette fois-là en envoyant femmes et enfants. Ils se dissimulent et la nuit ils traversent les dispositifs sécuritaires mis autour des villages pour prendre des vivres et ravitailler leur base arrière», explique le Capitaine Alben Tchoupo.
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Immédiatement, ces suspects ont été transférés à la compagnie de gendarmerie de Mora, dans le Mayo-Sava. Le sous-préfet de Kolofata a saisi la balle au bond pour inviter les populations à collaborer davantage avec les forces de défense et de sécurité. Tchombaye Ibrahi, «Nous continuons davantage à sensibiliser nos populations de ne pas entretenir de relation ou de commerce illicite avec ces hors la loi.
Eux qui profitent de se ravitailler et continuer à terroriser nos habitants». De source sécuritaire, l’arrondissement de Kolofata héberge une centaine des collaborateurs de la secte. Des recherches se poursuivent pour les mettre hors d’état de nuire.