La succession de Paul Biya : l'autre problème à régler pour Etoudi

Michel Michaud Moussala, invité dans l'émission L'AGORA sur LTM TV, a lancé un plaidoyer passionné contre la perpétuation du pouvoir par le président Paul Biya, tout en pointant du doigt l'incertitude politique qui règne au Cameroun. Selon lui, Paul Biya, au pouvoir depuis plusieurs décennies, aurait dû préparer sa succession de manière transparente, comme cela se fait dans d'autres démocraties à travers le monde.

« Si monsieur Biya avait aimé ce pays, il aurait pu faire des déclinaisons politiques qui permettent à ce qu'on sache qu'après lui, il y aura [telle personne]. Les Macron, Chirac... ne se sont pas fabriqués seuls. Au Cameroun, on est dans un flou artistique qui crée de la peur. On ne sait pas qui peut succéder à Paul Biya », a déploré Moussala.

Le commentateur politique n'a pas caché sa frustration quant à l'incapacité du chef de l'État, aujourd'hui âgé de 92 ans, à quitter la scène politique pour permettre une transition ordonnée. « Paul Biya doit savoir que, à 92 ans, il n'a plus les capacités. C'est depuis 12 ans que je demande son départ », a-t-il martelé, soulignant l’urgence d’une réforme politique pour assurer la stabilité du pays.

Moussala a également comparé la situation camerounaise à celle des grandes démocraties, où les figures politiques émergent à travers des systèmes structurés de succession. À ses yeux, l'absence de visibilité sur un successeur potentiel au Cameroun alimente l'inquiétude et le malaise, renforçant la peur d'une transition non préparée.