La tentative de libération d'Amougou Belinga et Eko Eko avortée dans un contexte de vives tensions

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Thu, 20 Mar 2025 Source: www.camerounweb.com

Dans un nouveau rebondissement de l'affaire Martinez Zogo, l'audience prévue ce 20 mars 2025 a été reportée au 17 avril prochain suite à la récusation de deux juges par les avocats de la Direction Générale de la Recherche Extérieure (DGRE). Cette manœuvre procédurale intervient alors que des sources bien informées révélaient l'existence d'un plan visant à libérer Jean-Pierre Amougou Belinga et Léopold Maxime Eko Eko, incarcérés depuis deux ans dans le cadre de l'assassinat du journaliste.

Selon nos informations, cette récusation aurait été demandée par l'actuel directeur de la DGRE, qui a reconnu l'authenticité de l'ordonnance de Sikati, document clé dans cette affaire. La tentative présumée de libération des deux principaux suspects a donc été avortée, du moins temporairement.

Des sources proches du dossier avaient indiqué que cette libération, initialement programmée pour aujourd'hui à 8h30, aurait été orchestrée avec l'appui du ministre d'État, ministre de la Justice, Laurent Esso, actuellement à l'étranger pour des raisons de santé. Les liens personnels entre le Garde des Sceaux et Amougou Belinga sont évoqués comme possible motivation de cette intervention.

L'affaire suscite une indignation considérable, particulièrement dans la Lékié, région natale de Martinez Zogo, où des manifestations violentes étaient annoncées en cas de libération des suspects. « Cette affaire pose des questions cruciales sur l'indépendance de la justice et les relations troubles entre les hommes politiques et les médias », souligne un observateur du processus judiciaire.

Le comportement des magistrats de la Cour d'appel du Centre est également pointé du doigt, certains avocats des victimes dénonçant « une partialité trop affichée » et « un piétinement des règles de procédure ». Les avocats des victimes s'étaient notamment indignés du refus initial de recevoir leurs demandes de récusation, comme le prévoit pourtant la loi.

À l'approche d'échéances électorales majeures pour le pays, cette affaire continue de mettre en lumière les dysfonctionnements du système judiciaire camerounais et soulève des préoccupations quant à l'État de droit dans le pays.

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