La ville de Bamenda toujours paralysée

Bamenda, Jeunes, Catapultes Selon des sources il y a encore eu des scènes de violence la nuit dernière à Bamenda.

Wed, 8 Feb 2017 Source: cameroon-info.net

C’est une information que rapporte le quotidien Le Jour dans son édition du 7 février 2017. La nuit dernière, la ville de Bamenda a une énième fois connu des scènes de violence. Alors que dans un communiqué lu sur les antennes de la radio nationale samedi dernier, les leaders des syndicats des enseignants annonçaient la levée du mot d’ordre de grève. Visiblement cette levée de grève qu’ils ont indiquée être temporaire n’a pas été au gout de certaines personnes qui selon des sources ont nuitamment fait circuler des tracts appelant la population à résister et à observer les villes mortes tous les lundis, les vendredis et les samedis.

Le quotidien Le Jour affirme donc qu’il y a eu «ville morte» hier lundi 6 février 2017 à Bamenda». En d’autres termes Bamenda est restée paralysée comme depuis le mouvement d’humeur qui y a débuté le 21 novembre 2016.

Le journal rapporte qu’hier, «vers 7h du matin, la ville était déserte. Aucun véhicule de transport en commun ne circule. Même les nombreux établissements publics et privés qui disposent des bus de transport d’élèves ne laissent pas circuler leurs véhicules. Ces cars sont garés à l’intérieur des établissements scolaires ou à des lieux publics jugés plus sécurisés. De temps à autres, quelques véhicules personnels traversent courageusement et à toute allure, les rues désertes. Pas d’élèves visibles en tenue sur les routes».

Pourtant, la ville reste fortement militarisée. Toutefois, une autorité du coin explique en parlant des élèves: «évidemment que les élèves sont dans les salles de classe. Avec cette insécurité ils n’ont aucun intérêt à pavaner dans les rues».

C’est à 6 heures 30 que les premiers élèves ont pu emprunter les premiers taxis, apprend-on des colonnes du quotidien. Seulement, lorsque le téléphone arabe a circulé sur des cas de violences physiques, d’autres parents pris de panique ont préféré garder leurs enfants à la maison.

Des sources rapportent que des individus non identifiés ont nuitamment incendié le bus de transport des élèves du lycée bilingue d’Attiela et le provisorat du lycée bilingue de Nitop. Des élèves ont une énième fois été brutalisés. Et certains enseignants ont eu peur de regagner les salles de classe.

«Il y a parmi les absents, ceux qui disent qu’ils étaient hors de la ville, et qu’ils n’ont pas trouvé de véhicules pour revenir à Bamenda. Mais dans la majorité des cas, c’est la peur avec la terreur qui domine la ville», indique une source à la délégation des Enseignements Secondaires du Nord-Ouest.

Source: cameroon-info.net