A "La Voie du Cameroun", le président déclare qu'il ne veut plus travailler avec des gens avides d'argent.
Drôle de sensation. La tension est à son paroxysme, dans l’après-midi du 27 juillet dernier, dans une salle d’hôtel à Yaoundé. Sur la scène du spectacle qui a duré près de dix heures, l’Assemblée générale, le Bureau exécutif et le Conseil d’administration de l’association religieuse « La voie du Cameroun ». Tous prennent part à l’Assemblée générale extraordinaire (Age) convoquée, afin de trouver une voie de sortie de la crise qui fragilise le peuple de Dieu. Seulement, cela ne sera pas un exercice aisé à résoudre pour le président de l’Assemblée générale et son secrétaire, votés pour conduire les travaux. Corum atteint, mais les points à débattre font problèmes. Au bout d’une heure de spéculation, l’assemblée va s’accorder. Finalement. « Vous confirmer donc, que le point majeur de notre Age est la crise profonde », déclare le président.
Les agitations de la foule laissent décrire les personnages principaux à l’origine de la crise. Les noms du président du Conseil d’administration, du chef de département d’enseignements et un autre membre du Conseil reviennent abondamment. Certains taxent le Pca de ne pas s’acquitter de ses devoirs religieux. Le paiement de la dime notamment. Aussi, il lui est reproché de ne pas appartenir à une « communion de maisonnée ». Ce n’est pas tout. Le président du Burex qui a pris la parole pour étaler les problèmes à l’origine de la crise, soupçonne un flou qui entoure la gestion des dimes et « Partages abondants (Pab) » par le Pca et quelques membres du conseil. « L’autre point à comprendre est la guerre de leadership. Le Pca pense qu’il est le patron de l’église. Pourtant, ce n’est pas le cas. La direction spirituelle de l’église repose sur les épaules du président du Burex. Le Pca n’est qu’un superviseur des activités du burex », souffle un fidèle.
Statut
L’Age convoquée n’est pas un fait du hasard. Il faut en ressortir absolument avec des résolutions qui vont trancher le débat entre les deux parties (Pca et Burex). Puisque le statut de l’association religieuse « La voie du Cameroun » stipule en son article 17 que « l’Age est exclusivement convoquée pour statuer entre autres sur la modification des statuts et règlements dans les conditions prévues par les présents statuts, la dissolution de l’association, la révocation d’un membre ou de l’ensemble du Burex en cas de manquement graves à leurs obligations… ». l’Ag valide la conservation du Burex pour terminer le mandat. Mais tout le monde s’attendait à une dissolution du Conseil d’administration ou des sanctions à l’endroit des maillons de la chaine qui ont failli à leurs missions en mi-mandat. Malheureusement, rien des deux suppositions ne figure.
Démissions
Tout a bien commencé. Mais cette fois, ne finira bien. La lecture des résolutions va déclencher des éclats de voix dans la salle. l’Ag recommande au Pca de demander pardon devant Dieu et les hommes. Jamais ! le Pca refuse. Réaction qui va introduire la déclaration du président du Burex : « Je me retire du Burex, parce que je suis un homme de vérité et je ne peux cautionner le flou. Je ne peux pas travailler avec des personnes qui sont passionnés par l’envie de l’argent et du pouvoir ». Deuxième démission, celle du coordonnateur assistant de la ville de Yaoundé. Même le responsable de la direction de communication de ladite association s’est retiré de la course. Une vague de démissions qui sonnerait à coup sûr, la fin de l’association religieuse « La voie du Cameroun », au Cameroun. Pendant ce temps, le peuple de Dieu abandonné en plein désert, ne sait pas sur quel pas danser. Un scénario similaire à celui de l’Eglise presbytérienne camerounaise qui souffrait, elle aussi, d’un bicéphalisme à la maison de Dieu.