Laquintinie n’a presque pas soigné

Une grève motivée par les conditions de traitement observée par une partie du personnel depuis hier.

Reportée en mai dernier par les travailleurs des hôpitaux publics du Cameroun, une grève a été finalement observée ce lundi 1er juin 2015 à l’hôpital Laquintinie de Douala.

Hier en effet, quelques dizaines d’employés de l’institution hospitalière de référence dans la région ont abandonné leurs malades, le temps de dire à tous l’objet de leur mécontentement résumé en un point : révision générale des statuts qui gouvernent les travailleurs des établissements publics de santé.

« C’est ainsi qu’il faut parler car la liste des revendications est bien longue. La réforme que nous demandons englobe tout et notamment le traitement (salarial, ndlr) », a expliqué Apolo Obeke, l’un des responsables du mouvement. À l’origine de l’arrêt de travail, la décision du 20 avril dernier signée des syndicats comporte en tout 16 motifs.

Ce sont en fait deux syndicats qui ont organisé ce débrayage qui se ressent sur les activités hospitalières à Laquintinie. « Cela nous concerne tous et l’environnement de travail est perturbé », a confirmé un employé sous anonymat, tout en se disant non membre des organisations qui encadrent les grévistes.

Il s’agit du Syndicat national des personnels médico-sanitaires du Cameroun (Synpems) et du Syndicat national des personnels des établissements/entreprises du secteur de la santé du Cameroun (Cap/Santé).

L’un et l’autre étaient de ce fait conviés à la rencontre que la direction de l’hôpital a convoquée la veille de la grève pour réclamer un service minimum (urgences, prises en charge, rondes de médecin…).

Lequel est bien respecté selon des sources officielles à Laquintinie où l’on attend une sortie de crise après les deux journées (y compris ce mardi 2 juin 2015) que devrait durer la grève.