Le 4ème congrès ordinaire du RDPC se tiendra en septembre

Le Président Du RDPC, Paul Biya Congrès Le président national du RDPC, Paul Biya

Fri, 1 Apr 2016 Source: journalducameroun.com

Selon le secrétaire général adjoint du Comité central du parti au pouvoir au Cameroun, Grégoire Owona, passé ce délai le RDPC «tomberait alors dans l’illégalité»

Le prochain congrès ordinaire du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) devrait se tenir dans les trois premiers mois du second semestre 2016.

«La plus récente assise du genre ayant eu lieu en septembre 2011, plutôt que d’accuser le RDPC de ne pas donner de lisibilité sur son calendrier, il est loisible aux uns et aux autres de s’attendre à un congrès ordinaire du RDPC au plus tard en septembre 2016», a fait savoir le secrétaire général du Comité central du parti au pouvoir au Cameroun, le 29 mars dernier dans les colonnes du quotidien gouvernemental.

Il pourrait tout aussi se tenir avant cette date. «Il sera alors dit extraordinaire avec, comme prévoient les us et coutumes mais aussi les textes, un ordre du jour précis.

Ce qui serait anormal, par contre et qui pourrait nous mettre en difficulté, serait de le tenir après septembre 2016, on tomberait alors dans l’illégalité, puisqu’on aura dépassé cinq ans», indique Grégoire Owona.

Le dernier congrès ordinaire du RDPC, le troisième en l’occurrence, s’est tenu les 15 et 16 septembre 2011 à Yaoundé, avec comme faits majeurs: la réélection de Paul Biya à la tête du parti et le renouvellement des instances dirigeantes (membres du Bureau politique, membres titulaires et suppléants du Comité central, membres des bureaux nationaux de l’OJRDPC et de l’OFRDPC).

«Le congrès définit l’orientation politique, économique, sociale et culturelle ainsi que le cadre général de l’action du Parti. Il se tient tous les cinq ans. Toutefois, en cas de nécessité, cette période peut être abrégée ou prorogée par le bureau politique», peut-on lire à l’article 18 des Textes de base du RDPC.

Parmi les partisans de la tenue d’un congrès extraordinaire, se trouve le sultan Ibrahim, Mbombo Njoya, membre du sélect Bureau politique du RDPC, lequel n’accueille que 23 membres chaque cinq ans.

A Foumban, le 29 février dernier, le sultan, qui arbore aussi la casquette de chef de la délégation permanente du comité central du Rdpc à l’Ouest, a lancé un appel dans ce sens face aux défis sécuritaires et économiques du Cameroun. «Ce n’est plus un secret pour personne. L’environnement actuel est marqué au plan économique, par la chute vertigineuse des prix du pétrole et de certaines ressources minières solides. A

cette situation, comme un malheur ne vient jamais seul, s’ajoutent les problèmes sécuritaires dans nos frontières septentrionales et orientales (…) Il devient donc chers camarades, très urgent et impératif, d’envisager la convocation d’un Congrès Extraordinaire de notre Parti, en vue de débattre de la situation préoccupante qui se pointe à l’horizon, pouvant menacer sérieusement la paix qui nous est très chère, et qui a été acquise de haute lutte», avait alors déclaré le sultan, au cours d’un meeting des élites de l’Ouest pour une candidature de Paul Biya à la prochaine présidentielle.

«Nous savons que cette élection aura lieu au plus tard en octobre 2018. Moi, je milite et soutiens que l’élection présidentielle se déroule à cette date-là. Les tenants de la thèse d’une élection anticipée doivent nous éclairer sur leurs motivations et nous donner des arguments convaincants, et j’insiste pour dire que l’anticipation de l’élection présidentielle ne dépend pas du RDPC.

Si les motivations sont convaincantes et que l’Exécutif est convaincu, alors… Permettez-moi de ne pas entrer dans la politique fiction. Pour le moment je ne fais pas de rapport spécifique entre les appels à candidature et le congrès ordinaire», explique Grégoire Owona.

Source: journalducameroun.com