Le CPP de Kah Walla « défie » les autorités

Kah Walla CPP Meeting

Sat, 23 May 2015 Source: Le Jour

Malgré l’interdiction à prendre part au défilé, le parti de Kah Walla a tenu un meeting dans la capitale politique.

Le Cameroon People’s Party (CPP) de Kah Walla a célébré la fête de l’Unité dans la capitale politique, à sa manière. Le 14 mai dernier, le préfet du Mfoundi, Jean Claude Tsila a interdit aux responsables de cette formation politique de défiler au boulevard du 20 mai à Yaoundé.

La décision de l’autorité préfectorale se justifiait par le fait que les leaders du parti politique sont allés recruter les gens pour venir faire du désordre au boulevard du 20 mai. Dans un communiqué rédigé par le secrétaire général du CPP, il était mentionné que l’autorité préfectorale a abusé de son pouvoir en invitant les responsables du parti à changer leur idéologie et leur façon de faire.

Kah Walla la présidente nationale de cette formation politique a usé de tous ses moyens pour célébrer à sa manière la 43ème fête nationale de L’Etat unitaire. C’est le siège de l’Alliance des forces progressistes (AFP), qui a accueilli plus de trois cents militants du CPP.

Le choix du lieu se justifie par le fait que la présidente du CPP n’a pas obtenu l’autorisation de se rassembler dans un espace public pour communier avec ses militants. Les militants du CPP réunis à Yaoundé arboraient des teeshirts de couleur jaune. La particularité de ces tee-shirts est que cette année, un balai a été floqué. Sur ces tricots, on pouvait lire « Trop c’est trop, balayons le Cameroun ».

Venus des sept arrondissements de Yaoundé, les militants du CPP ont chanté pour la prospérité du Cameroun, comme l’indique la devise du parti qui dit : « le peuple d’abord ». Après avoir présenté la vision du parti aux militants et la symbolique de la fête de l’Unité, Kah Walla a relu le discours qu’elle a rédigé à l’intention du peuple pour le compte de cette fête nationale de l’Unité.

La présidente du CPP a dénoncé un régime caractérisé par la corruption, le détournement des deniers publics dont notre pays fait face. Selon Kah Walla, le système éducatif camerounais ne produit plus les diplômés, neuf Camerounais sur dix vivent dans la misère.

Elle ajoute que depuis l’accession à l’indépendance, le pays est mal gouverné par les gens qui pensent uniquement à se servir et non à servir le peuple.

Source: Le Jour