Malgré les scandales de détournement de fonds publics et l'argent des projets dans lesquels des partenaires financiers du Cameroun ont investi, le pays continue d'attirer des investissements.
En 2023, le Cameroun a capté un volume des Investissements directs étrangers (IDE) estimés à 490 milliards de FCFA.
L’information a été rendue publique le 24 juin 2024 par la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) dans son rapport 2024 sur ce type d’investissements dans le monde.
Selon les spécialistes, le pays aurait pu attirer davantage d'investissements, si le pays n'était pas souvent éclaboussé par des scandales de détournements de fonds.
Récemment, le Fonds mondial a demandé au Cameroun de justifier ou de rembourser un montant de 852 millions 532 milles FCFA, désigné comme des "dépenses potentiellement non-conformes", avant le 11 août 2024.
Cette demande est liée à une subvention mise en œuvre par le Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP). Le ministre de la Santé publique, Manaouda Malachie, a été saisi de cette affaire depuis le 11 juin dernier.
Les dépenses en question se répartissent en 668 millions 914 milles FCFA pour des produits de santé liés à la lutte contre le paludisme, et 183 millions 617 milles FCFA pour les coûts de gestion d’approvisionnement et de stockage de ces produits à la Centrale nationale d’approvisionnement en médicaments et consommables médicaux essentiels (Cename) ainsi que dans cinq des dix Fonds Régionaux pour la Promotion de la Santé (FRPS) au Cameroun.
Ces demandes de justification découlent d’évaluations effectuées par l’Agent Local du Fonds au Cameroun au nom du Fonds Mondial entre mai 2023 et décembre 2023, visant à examiner les pratiques de stockage, les performances en matière de gestion des produits de santé, la traçabilité de certains produits achetés par le Fonds Mondial pour les programmes nationaux de lutte contre le paludisme, la tuberculose et le VIH/SIDA, ainsi que la qualité des structures les ayant reçus en 2022.